Devant ses partisans réunis à son club de golf dans le New Jersey, il a accusé son successeur démocrate Joe Biden d’être «corrompu» et de s’en prendre à son «principal adversaire».
«C’est une persécution politique digne des régimes fascistes ou communistes», a lancé le républicain, candidat à la présidentielle de 2024.
Armes nucléaires
Quelques heures plus tôt, à Miami, l’ancien président septuagénaire avait plaidé non coupable des charges à son encontre -- ouvrant la voie à un procès historique et potentiellement très dommageable pour sa campagne pour la présidentielle américaine de 2024.
Le républicain est accusé d’avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe de Mar-a-Lago, en Floride.
Il lui est également reproché d’avoir refusé de restituer ces documents malgré des injonctions judiciaires, ce qui lui vaut d’être inculpé pour «rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale», mais aussi «entrave à la justice» et «faux témoignage».
Casquettes rouges
A Miami, un juge fédéral lui a notifié les 37 charges retenues contre lui. L’air bravache, Donald Trump s’est ensuite offert un bain de foule avant de s’envoler pour le New Jersey, où l’attendaient des centaines de ses partisans, portant ses célèbres casquettes rouges.
«Ils essaient de l’empêcher de se présenter», a soutenu auprès de l’AFP Vincent Larusso, présent dans la foule. Nombre des fans de Donald Trump le soutiennent toujours coûte que coûte, persuadés qu’il est victime d’une machination.
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Joe Biden «et sa bande de voyous marxistes essayent de détruire la démocratie américaine», a répété Donald Trump mardi soir , avant que ses partisans ne lui chantent joyeux anniversaire -- avec un jour d’avance.
En parallèle, son équipe de campagne multiplie, avec un certain succès, les emails à ses fidèles pour les encourager à contribuer financièrement à sa défense.
Attention médiatique
C’est la première fois qu’un ancien président américain est inculpé au niveau fédéral, un événement qui fait l’objet d’une attention médiatique vertigineuse.
Durant plus de 24 heures, les hélicoptères des médias américains ont retransmis les moindres mouvements du milliardaire, de son avion privé à ses clubs de golf en passant par le tribunal.
Mais Donald Trump a déjà connu l’épreuve d’une comparution au tribunal: début avril, il a été inculpé par la justice de l’Etat de New York pour plusieurs fraudes comptables en lien avec un paiement réalisé avant la présidentielle de 2016 pour faire taire une actrice de films X, qui dit avoir été sa maîtresse.
Enquêtes
Mais ce dossier à Miami paraît plus compromettant.
Aux Etats-Unis, une loi oblige les présidents à transmettre tous leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre interdit de conserver des secrets d’Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
A son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, Donald Trump a pourtant emporté des dizaines de cartons remplis de dossiers.
En janvier 2022, après plusieurs relances, l’ex-président a accepté de restituer des boîtes contenant près de 200 documents classifiés, mais en a conservé secrètement.
Pour les récupérer, des agents du FBI ont effectué une perquisition spectaculaire à Mar-a-Lago le 8 août et ont saisi une trentaine d’autres boîtes, contenant 11.000 documents.
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Donald Trump n’en a par ailleurs pas fini avec les problèmes judiciaires. Une procureure de Géorgie doit annoncer d’ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu’il a exercées pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020.
Un procureur spécial enquête en parallèle sur son rôle dans l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021.
Quant au procès pénal de l’ancien président à New York, il pourrait être organisé début 2024, en plein durant les primaires républicaines, dont il est actuellement le grand favori.