"Au moins dix personnes ont été tuées à Zoubeïr (près de Bassora) et 24 blessées", a indiqué Jabbar al-Saadi, membre du Conseil provincial. L'attaque a eu lieu dans le marché "Souk al-Hallaquine". Daech qui a pris le contrôle de larges pans du pays depuis l'année dernière, semblait avoir jusque-là peu d'accès à la région chiite du sud.
Au nord de Bagdad, une zone régulièrement visée par les attentats jihadistes, 35 personnes ont péri et 74 ont été blessées dans une attaque à la voiture piégée sur un marché de la localité de Khalès dans la province de Diyala, selon la police.
Dans la localité de Hosseiniyah, à quelque 20 km au nord de la capitale irakienne, l'explosion d'une voiture piégée a tué cinq personnes et blessé 17, a indiqué un colonel de la police.
Un conseiller local et des sources médicales à Khalès et à Baqouba, capitale de la province de Diyala, ont confirmé le bilan des victimes.
En janvier, le gouvernement avait déclaré libérée Diyala, province religieusement et ethniquement mixte, contrôlée en partie par l'EI l'année dernière.
Techniques anciennesLes jihadistes, qui considèrent les chiites comme hérétiques, n'ont plus de bases fixes dans la province de Diyala, mais ont repris leurs anciennes techniques qui consistent à y faire exploser des voitures piégées et mener des attentats suicide.
Les deux attentats au nord de Bagdad n'ont pas été revendiqués, mais celui du sud du pays l'a été par Daech.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'EI a affirmé que "l'armée du califat a réussi à faire exploser une voiture piégée garée au milieu d'un rassemblement de Rafidha" près de Bassora. L'EI utilise le terme Rafidha pour désigner les musulmans chiites.
Les attentats à la bombe sont rares dans le sud de l'Irak, région à prédominance chiite et difficile d'accès pour les groupes jihadistes sunnites.
Selon des chiffres fournis jeudi par la mission de l'ONU en Irak, "717 Irakiens ont été tués et 1.216 blessés dans des actes de terrorisme et de violence en septembre 2015", dont 257 morts pour la seule province de Bagdad.
Ces chiffres ne comptabilisent que les cas qui ont pu être vérifiés et sont donc probablement en deçà de la réalité, d'après l'ONU.