Iran: chargée du contrôle «de la décence et du hijab», la police des mœurs est abolie

Contrôle de policiers iraniens, une opération de répression pour faire respecter le code vestimentaire à Téhéran (archives, 2007). L'Iran a aboli le 4 décembre 2022 sa police des mœurs, plus de deux mois de manifestations après l'arrestation et la mort de Mahsa Amini.

Contrôle de policiers iraniens, une opération de répression pour faire respecter le code vestimentaire à Téhéran (archives, 2007). L'Iran a aboli le 4 décembre 2022 sa police des mœurs, plus de deux mois de manifestations après l'arrestation et la mort de Mahsa Amini. . Behrouz MEHRI / AFP

Le 04/12/2022 à 10h18

VidéoLe procureur général iranien, Mohammad Jafar Montazeri, a annoncé l'abolition de la police des mœurs par les autorités compétentes, a rapporté ce dimanche l'agence Isna.

«La police des mœurs n'a rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et elle a été abolie par ceux qui l'ont créée», a-t-il hier soir, samedi 3 décembre 2022, dans la ville sainte de Qom.

Lors d'une conférence religieuse, le procureur général répondait à la question d'un participant qui lui demandait «pourquoi la police des mœurs a été fermée».

La police des mœurs, connue sous le nom de Gasht-e Ershad (patrouilles d'orientation), a été créée sous le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, pour «répandre la culture de la décence et du hijab».

Elle est formée d'hommes en uniforme vert et de femmes portant le tchador noir, qui couvre la tête et le haut du corps.

Cette unité a commencé ses premières patrouilles en 2006.

Le 04/12/2022 à 10h18