Le jeudi 25 octobre, la Chine doit envoyer dans l’espace son plus jeune équipage d’astronautes, en direction de sa station spatiale Tiangong, ont annoncé des responsables, avec l’ambition de renforcer ses connaissances en matière de vol habité. Une expérience précieuse pour le pays, qui ambitionne d’envoyer un Homme sur la Lune d’ici à 2030, grand objectif d’un programme spatial qui progresse avec régularité.
Le trio de la mission Shenzhou-17 doit décoller jeudi à 11H14 (03H14 GMT) du centre de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest). Il comprend le commandant Tang Hongbo (48 ans), son collègue Tang Shengjie (33 ans) et Jiang Xinlin (35 ans). «Il s’agit de l’équipage d’astronautes dont la moyenne d’âge est la plus jeune» depuis les débuts par la Chine de missions spatiales habitées, a souligné le gouvernement chinois dans un communiqué.
La Chine a un retard à rattraper en la matière, car elle n’a envoyé son premier humain dans l’espace qu’en 2003, très longtemps après les Soviétiques et les Américains. Le vaisseau doit s’amarrer au module central de la station Tiangong «environ six heures et demie» après le décollage, a précisé un porte-parole du programme spatial chinois, Lin Xiqiang.
Une station spatiale en propre
Tiangong, dont la construction est désormais achevée, a depuis quelques mois son allure finale en forme de T, avec une taille toutefois bien inférieure à celle la Station spatiale internationale (ISS). Également connue sous le nom de CSS (pour «Chinese Space Station» en anglais), elle doit rester en orbite terrestre au moins 10 ans.
La Chine a en partie été poussée à construire sa propre station suite au refus des États-Unis de l’autoriser à participer à l’ISS. Une loi américaine interdit quasiment toute collaboration entre autorités spatiales américaines et chinoises. Le géant asiatique souhaite toutefois mener des coopérations internationales autour de Tiangong, notamment pour la réalisation d’expériences.
La Chine a déjà investi des milliards de dollars dans son programme spatial. Le pays a posé en 2019 un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. En 2020, il a rapporté des échantillons de Lune et finalisé Beidou, son système de navigation par satellite. Et en 2021, la Chine a fait atterrir un petit robot sur Mars.