L'Arabie saoudite a décidé de "rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran et exige le départ sous 48H des membres de la représentation diplomatique iranienne", a-t-il déclaré dans une conférence de presse à Ryad.
La veille, la décapitation du dignitaire religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr avait fait monter d'un cran la tension entre les deux pays. Des manifestants avaient incendié samedi soir l'ambassade saoudienne à Téhéran.
L'exécution en Arabie saoudite de Nimr Baqer al-Nimr a exacerbé dimanche les tensions au Moyen-Orient, notamment en Iran où l'ambassade saoudienne a été en partie détruite par des manifestants et à Bahreïn théâtre d'affrontements entre policiers et chiites.
L'exécution du cheikh saoudien Nimr Baqer al-Nimr, un critique virulent du pouvoir à Ryad, a également provoqué la colère dans les communautés chiites d'Arabie saoudite, d'Irak, du Liban et du Yémen, ainsi qu'au Pakistan et au Cachemire indien.
Le dignitaire de 56 ans a été exécuté samedi avec 46 personnes condamnées pour "terrorisme", dont la majorité pour des attentats attribués au réseau sunnite Al-Qaïda. Il s'agit, selon Human Rights Watch, de la "plus importante exécution en masse" en Arabie saoudite depuis 1980.
Les critiques les plus violentes sont venues d'Iran, grand rival chiite de l'Arabie saoudite sunnite dans la région, alors que l'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne ont dit craindre que l'exécution n'enflamme davantage les tensions entre les communautés chiite et sunnite.
"Sans aucun doute, le sang du martyr (Nimr) versé injustement portera ses fruits et la main divine le vengera des dirigeants saoudiens", a averti le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.