Cette sortie en a surpris plus d’un. C’était dimanche dernier, à bord de l’avion qui ramenait le pape François, du Maroc où il avait effectué une visite de deux jours, vers le Vatican. Donnant, comme il en a l’habitude, une conférence de presse censée faire le bilan sur son séjour dans le royaume, le pape a été notamment interrogé par des journalistes espagnols.
La question principale était de savoir si le souverain pontife avait toujours l’intention de se rendre en Espagne. Si le pape François a répondu par l’affirmative, il a cependant émis une réserve de taille. Il ira chez le voisin du Nord «quand la paix règnera», selon ses propres termes. On n'en saura pas plus sur le sens mystérieux de cette condition à sa présence sur le sol ibérique.
Les journalistes espagnols présents ont eu beau insister pour avoir plus de détails, le pape s’est contenté, sur le ton de la plaisanterie, d’expliquer qu’il parlait de «manière implicite». Comprendra donc qui voudra (ou pourra), mais tout porte à croire que ce qui taraude l’esprit du souverain pontife, c’est le conflit tantôt spectaculaire, tantôt larvé, entre les autorités centrales de Madrid et les indépendantistes catalans.
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On notera à ce titre qu’un journaliste espagnol a remis au pape François une lettre au nom de plusieurs détenus emprisonnés à Castellón, notamment des militants et activistes indépendantistes catalans, qui lui ont demandé de leur rendre visite.
En fin diplomate, et après avoir dûment lu la lettre, le pape s’est contenté de déclarer vouloir se rendre en Espagne et saluer l'ensemble de la population carcérale du pays. Le mystère reste donc entier.
