Le Sénégal éligible au Guichet semi-concessionnel de la BAD

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseTroisième contributeur au financement du Plan Sénégal émergent (PSE), la Banque africaine de développement (BAD) vient d’admettre le Sénégal au sein de son Guichet semi-concessionnel. Celui-ci est réservé seulement à une quinzaine de pays, essentiellement pétroliers, à fortes capacités financières.

Le 30/12/2015 à 18h21

Dans des propos repris par le quotidien national «Le Soleil» dans son édition du mercredi 30 décembre, le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Bâ, s’est félicité de l’admission du Sénégal au Guichet semi-concessionnel de la BAD. Un mécanisme jusque-là réservé à une quinzaine de pays, essentiellement pétroliers, disposant de fortes capacités financières, qui va offrir «plus de possibilités en termes d’investissements» au pays.

«Par cet acte, le groupe panafricain reconnait les progrès réalisés par le Sénégal en matière de gouvernance et de transparence économique», s’est félicité le ministre.

Il s’exprimait lors d’une cérémonie de signature de deux accords de financement par lesquels la BAD accorde 116,85 millions d’euros (79,1 milliards de Fcfa) au Sénégal. Une enveloppe destinée au financement de deux projets phares dans les domaines de l’énergie et des TIC. Il s’agit, d’une part, du projet de Parc de technologies numériques à Diamniadio pour un montant de 60,96 millions d’euros (40 milliards de FCFA) et, d’autre part, du Projet énergie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) pour un montant de 55,12 millions d’euros (39,1 milliards de FCFA).

Le premier projet cité vise à «développer [sur vingt-cinq hectares à Diamniadio] une infrastructure qui répond aux normes internationales et qui fera du Sénégal une plaque tournante pour les investissements dans le domaine des TIC», indique Amadou Bâ.

Quant au projet énergie de l’Omvg, il prévoit l’aménagement d’un barrage hydroélectrique à Sambangalou dans la région de Kédougou (Sénégal oriental) d’une puissance de 128 MW et la construction d’un réseau d’interconnexion électrique constitué de 1 677 km de ligne de haute tension de 125 kV, avec quinze postes de transformation. Grâce à ce projet, 109 MW supplémentaires seront reversés dans le réseau de distribution de la SENELEC.

Troisième contributeur au financement du Plan d’action prioritaire (PAP) 2014-2018 du PSE, pour un montant de 400 milliards de FCFA, le Groupe de la BAD a approuvé jusque-là des accords de financement pour un montant global de 136,1 milliards de FCFA, soit 34% de ses engagements lors du Groupe consultatif de Paris, a indiqué Amadou Bâ.

Par Abdelkrim Sall
Le 30/12/2015 à 18h21