"Nous avons adopté un amendement à la loi pour accorder la citoyenneté des Emirats arabes unis aux investisseurs, aux personnes talentueuses parmi lesquelles les scientifiques, les docteurs, les ingénieurs, les artistes, les écrivains et leurs familles", a déclaré le Premier ministre de la fédération de sept émirats et souverain de Dubaï, cheikh Mohammed ben Rached Al-Maktoum, dans une série de tweets.
Cet amendement permet aux naturalisés de garder leur citoyenneté d'origine, a-t-il précisé. L'initiative est destinée à assurer la contribution des citoyens naturalisés au "développement et à la prospérité du pays", a souligné le gouvernement émirati dans un tweet. Il s'agit d'une opportunité rare dans la région du Golfe où l'accès à la nationalité des monarchies arabes reste extrêmement limité.
Les Emiratis sont très minoritaires dans leur pays. Les étrangers constituent en effet autour de 90% des quelque 10 millions d'habitants des Emirats arabes unis. Selon cheikh Mohammed, le choix des personnes éligibles à la citoyenneté émiratie sera confié aux services du gouvernement fédéral, aux cabinets des souverains des sept émirats qui composent la fédération et aux conseils exécutifs locaux. La citoyenneté sera accordée selon des "critères bien définis" pour chaque catégorie professionnelle, a-t-il ajouté.
En vue d'attirer les investisseurs et les compétences, les Emirats arabes unis ont multiplié ces dernières années les mesures d'incitation, notamment l'octroi de permis de séjour de longue durée (jusqu'à 10 ans) pour les spécialistes et les personnes qui ont un grand savoir-faire.
Longtemps prospère, l'économie des Emirats arabes unis, la deuxième du Golfe après celle de l'Arabie saoudite, subit les conséquences de la crise sanitaire provoquée par l'épidémie du Covid-19 et du recul du prix de pétrole. Avec son économie diversifiée, Dubaï est affecté par le ralentissement des secteurs des services, du tourisme et du transport aérien.