Le contrat à terme du TTF néerlandais, qui fait référence sur le marché européen, a reculé à 48,900 euros le mégawattheure (MWh) vendredi, une première depuis août 2021. Quant au gaz naturel américain, il a terminé à 2,2775 dollars le mBTu (million d’unités thermales britanniques), un plus bas depuis septembre 2020.
Les craintes de pénuries au plus fort de l’hiver, causées par le rôle crucial de la Russie comme fournisseur de l’Europe alors que Moscou a été sanctionné par l’Occident après l’invasion de l’Ukraine, se sont apaisées.
«Le gaz naturel européen se situe à 80% en dessous de ses sommets d’août et ici aux Etats-Unis, le gaz naturel est aussi pour 75% en dessous de ses plus hauts», a observé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
«C’est vraiment le reflet du temps doux qu’on a eu cet hiver en Europe comme aux Etats-Unis», a souligné l’analyste.
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Le mois de janvier a été le sixième mois de janvier le plus doux aux Etats-Unis en presque un siècle et demi, selon les statistiques de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).
En Europe, ce mois de janvier a été le troisième plus chaud de l’histoire, selon le programme européen sur le changement climatique Copernicus.
Les prix restent néanmoins historiquement élevés: avant 2021 et le début des tensions sur les livraisons russes, ils avaient rarement dépassés 35 euros.
Du côté du pétrole, le Brent européen pour livraison en mars a cédé 2,51% à 83,00 dollars et le WTI américain a perdu 2,73% à 76,34 dollars.
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Les prix du pétrole ont perdu presque 3% sur la semaine, même si la tendance est moins marquée que pour le gaz.
«Non seulement on a vu un important gonflement des stocks américains de pétrole brut et d’essence le mois dernier mais on observe aussi des prises de positions plus strictes de la part de membres de la Réserve fédérale qui pourraient conduire à d’autres hausses des taux» donc à un ralentissement de l’économie et de la demande d’or noir, a estimé Andy Lipow.
L’analyste soulignait aussi que la récente montée du dollar, qui a atteint en séance vendredi un plus haut en un mois et demi, «mettait la pression sur les cours du brut» qui s’échange en dollars.