«Tant qu’on est au-dessus de 500 F CFA, la baisse du prix du transport sera très difficile». C’est en ces termes que, Youssouf Traoré, président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) répond aux attentes des passagers maliens qui espéraient voir les prix du transport baisser.
Après la décision de l’Etat de s’aligner sur la chute des prix de l’or noir en revoyant à la baisse les prix à la pompe, les transporteurs estiment que les nouveaux tarifs ne leur permettent toujours pas de diminuer les prix des tickets.
Dans le journal «L'Indicateur du Renouveau», le représentant des transporteurs routiers argumente : «nous sommes dans un pays où l’économie est libérale, autrement dit la profession de transporteur est une profession libérale qui n’a, pour le moment, pas de cadre juridique véritable. En plus, les prix du transport sont complètement libéralisés».
Dans le coût d’exploitation d’un véhicule du transport public, précise le président du CMTR, les frais du carburant représentent seulement 36%.
Autre argument brandi par les transporteurs : «malgré les augmentations successives du prix du carburant, les prix de transports sont restés inchangés, c’est ce qui explique la raison du maintien à leur niveau d’avant». «Ces 2 dernières années, le prix du carburant a trop monté et le prix des transports n’a pas suivi cette évolution», ajoute M. Traoré.
A l’instar de plusieurs Etats africains, le Mali a procédé ces derniers jours, à la baisse des prix à la pompe, mais de l’avis de plusieurs observateurs dans de nombreux pays, les tarifs restent encore cher par rapport au prix du baril qui est descendu en dessous de 30 dollars.
