C’est le deuxième plan social du Groupe en l’espace de deux ans. La filiale de la compagnie canadienne avait en effet déjà allégé ses effectifs en 2013, en se délestant de 300 employés et a initié dernièrement un plan de départ volontaire. L’instabilité des cours de l’or sur les places mondiales internationales et l’impératif de la réduction des charges d’exploitation de la société auraient mené à ces opérations, selon plusieurs titres de la presse locale et internationale.
Ces mêmes médias rappellent, par ailleurs, que les activités de la compagnie canadienne en Mauritanie, en l’occurrence sur le site de Tasiast, sont dans le collimateur de la Securities and exchange commission des Etats-Unis (SEC), organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, ainsi que du Département américain de la Justice. Des demandes d’explications ont été adressées au Groupe canadien sur des « allégations de paiements irréguliers effectués à des fonctionnaires du gouvernement mauritanien», proches du cercle au pouvoir, selon plusieurs médias locaux. Les instances américaines font aussi allusion à des déficiences de contrôle interne dans les filiales ouest africaines de Kinross Gold Corporation.
Le Groupe n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué repris par plusieurs titres de la presse locale et internationale, le géant de l’or reconnaiît avoir déceler ces irrégularités depuis août 2013 et avoir mandaté un cabinet indépendant international de conseil juridique pour mener une enquête en interne.
Tout cela intervient dans un contexte marqué par la publication des chiffres du secteur mauritanien des mines. Les revenus des industries extractives ont atteint près de 370 millions de dollars américains en 2013, selon rapport récemment publié par la presse.