Près de 500 morts au Liban dans les plus intenses frappes israéliennes en un an

De la fumée s'échappe du site d'une frappe aérienne israélienne sur la ville libanaise de Baalbeck, dans la vallée de la Bekaa, le 23 septembre 2024.

De la fumée s'échappe du site d'une frappe aérienne israélienne sur la ville libanaise de Baalbeck, dans la vallée de la Bekaa, le 23 septembre 2024.. AFP or licensors

Des frappes israéliennes de grande ampleur visant le Hezbollah ont fait 492 morts lundi au Liban, et font craindre un embrasement de la région près d’un an après l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas.

Le 24/09/2024 à 06h53

L’armée israélienne a confirmé avoir frappé jusque tard dans la soirée «environ 1.600 cibles terroristes dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa», des bastions du mouvement pro-iranien qui bombarde régulièrement son territoire en soutien à son allié gazaoui.

Le Hezbollah a revendiqué de nouveaux tirs dans la nuit de missiles Fadi 2 vers Israël. L’armée israélienne a confirmé avoir détecté une vingtaine de tirs, sans faire état de victimes.

Au Liban, les frappes aériennes israéliennes de lundi «ont causé le martyre de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessé 1.645 autres», a déclaré le Centre des opérations d’urgence du ministère libanais de la Santé dans un décompte en soirée.

L’armée israélienne a fait état d’un «grand nombre» de membres du Hezbollah tués dans la journée.

«C’est une catastrophe, un massacre», a déclaré lundi à l’AFP Jamal Badrane, un médecin de l’hôpital du Secours populaire à Nabatiyé, une ville du sud. «Les frappes n’arrêtent pas, ils nous ont bombardés alors qu’on retirait des blessés», a-t-il dit.

Des milliers de familles ont fui les zones bombardées, selon le ministère de la Santé.

Risque de «guerre totale»

Des déplacés du sud ont afflué dans la capitale et à Saïda, accueillis dans des structures d’accueil, ont constaté des photographes de l’AFP.

Réfugié dans une école de Saïda, Hassan Banjak n’avait pas quitté sa région «depuis le début de la guerre et des bombardements de l’ennemi israélien». «Mais lorsque les frappes se sont intensifiées et rapprochées, les enfants ont eu peur et nous avons décidé de partir», dit-il.

Dans une vidéo, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a recommandé en fin de journée aux Libanais de «s’éloigner des zones dangereuses» dans l’attente de la fin de «l’opération».

Son homologue libanais, Najib Mikati, a dénoncé «un plan de destruction» de son pays, où les écoles resteront fermées mardi.

Depuis New York, où se tient l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a annoncé lundi que Paris demandait la convocation d’une «réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine».

«Nous sommes au bord d’une guerre totale», s’est pour sa part alarmé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

En une journée, l’armée israélienne a «neutralisé des dizaines de milliers de roquettes et de munitions», a affirmé le ministre de la Défense, Yoav Gallant, estimant que le Hezbollah vivait sa «semaine la plus difficile depuis sa création» en 1982.

L’armée israélienne a aussi annoncé une «frappe ciblée» à Beyrouth, visant, selon le Hezbollah, le commandant pour le front sud de cette formation, Ali Karaké. La formation a assuré que ce dernier était indemne.

M. Netanyahu a affirmé qu’Israël était en train d’inverser le «rapport de forces» dans le nord du pays, où il est déterminé à permettre le retour des dizaines de milliers d’habitants déplacés.

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah - qui a juré de continuer à attaquer Israël «jusqu’à la fin de l’agression à Gaza» - ont gagné en intensité depuis la vague d’explosions des appareils de transmission du mouvement, attribuée à Israël, qui a fait 39 morts, selon les autorités libanaises, les 17 et 18 septembre au Liban.

Au menu de l’ONU

La crainte d’une escalade va dominer à partir de mardi la grand-messe annuelle de l’ONU, à laquelle participera pour la dernière fois le président américain Joe Biden.

Un porte-parole américain a assuré que les Etats-Unis, principal allié d’Israël, allaient présenter des idées «concrètes» pour faire baisser la tension.

De nombreux pays, dont la Russie, le Qatar, l’Egypte et la Jordanie, ont fait part de leur inquiétude. Le G7 a souligné qu’«aucun pays n’a à gagner» d’une escalade au Moyen-Orient, pointant le risque d’un «conflit régional aux conséquences inimaginables».

La Chine a de son côté dénoncé mardi des «attaques aveugles» contre des civils.

L’Irak a dit vouloir une «réunion urgente» des pays arabes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU pour «stopper» Israël, que la Turquie a accusé de vouloir «mener toute la région au chaos».

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a également accusé Israël, ennemi juré de Téhéran, de vouloir «élargir» le conflit.

Dimanche, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’était inquiété que le Liban devienne un «autre Gaza».

La guerre dans la bande de Gaza a éclaté le 7 octobre 2023, quand le Hamas a mené une attaque dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens qui inclut les otages morts ou tués en captivité à Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 déclarées mortes par l’armée.

En représailles, Israël a juré de détruire le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne.

L’offensive lancée par son armée à Gaza a fait jusque-là au moins 41.455 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle y a aussi provoqué un désastre humanitaire.

Par Le360 (avec AFP)
Le 24/09/2024 à 06h53

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Il était temps pour Israel de répondre aux tirs incessants des islamistes du Hezbollah, qui depuis le 8/10 tirent quotidiennement roquettes et missiles contre les villes israéliennes engendrant l'évacuation de près de 100 000 civils de leurs maisons depuis près de 11 mois. le Hezbollah , mouvement terroriste, proxy de l’Iran , contrôle entièrement le Liban, contrôle les ports et les aéroports . il est devenu un état dans l’état. Il a poussé a l’exil les élites chrétiennes et sunnites . Malheureusement, le Liban n’est plus le Liban de l’époque coloniale ou vivaient en parfaite harmonie toutes les communautés. Israel combat seulement et uniquement le Hezbollah, et souhaite vivre en paix avec son voisin libanais;

hamas a détruit le gaza en offrant une occasion à israel de tuer des milliers de palestiniens, la cause palestinienne enterrée par le hamas et israel devenus des alliés des destructions et des morts,et le voilà le hizbosatan libanais qui veut détruire le liban par israel,israel répond aux voeux du hizbosatan pour tuer et détruire,deux organisations terroristes ,hamas et hizbosatan cherchent à détruire les pays arabes,non et non à toute réunion de la ligue arabe,une telle réunion sera traduite par un soutien au terrrorisme,le maroc doit rester à l'écart de ces conflits ,il a ses propres problèmes à résoudre surtout éviter un autre départ de jeunes perdus par la propagande néfaste émise par le régime fasciste d'alger,

Israël c'est la subversion et la violence. Comment aimer cet état voyou ?

allahouma idrib dalimin bi dalimin wa akhrijna min bayni aydihim salimin

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