Sommet de l’Apec: Biden met en avant ses alliés du Pacifique, en présence du président chinois

Un panneau annonçant le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), qui se tient du 11 au 17 novembre 2023 à San Francisco, dans l'État de Californie, aux États-Unis.

Le président américain Joe Biden, reçoit cette semaine à San Francisco de nombreux alliés, à l’occasion du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec), mais aussi le président chinois Xi Jinping. Une rencontre entre les deux dirigeants est programmée pour le mercredi 15 novembre.

Le 13/11/2023 à 08h06

San Francisco accueille du 11 au 17 novembre les membres de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec), créée il y a trente ans, quand les États-Unis pensaient qu’un commerce vigoureux rapprocherait les pays bordant l’océan Pacifique. Cette vision a fait son temps et l’administration de Joe Biden a passé ces derniers mois à renforcer les sanctions contre la Chine, vue comme le principal obstacle à la suprématie des États-Unis sur la scène mondiale.

Mais les deux pays appellent de leurs voeux une plus grande stabilité dans leurs relations économiques et politiques, et l’Apec offre au président chinois Xi Jinping une chance unique de voir son homologue sur le sol américain. La rencontre des deux hommes, la première depuis le sommet du G20 à Bali il y a un an, aura lieu mercredi 15 novembre. Elle devrait aborder un large éventail de désaccords, notamment au sujet de Taïwan.

Un responsable américain a exprimé l’espoir que les deux chefs d’État «ouvrent de nouvelles lignes de communication», alors que les États-Unis espèrent rétablir le contact entre les deux armées, considéré comme particulièrement vital en cas de crise à Taïwan.

Isoler la Russie

Les États-Unis cherchent en revanche à isoler la Russie, membre de l’Apec, à cause de son invasion de l’Ukraine. Washington a clairement fait savoir que le président russe Vladimir Poutine, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, n’était pas le bienvenu. Moscou sera représenté par le vice-Premier ministre Alexeï Overtchouk, qui sera ainsi le visiteur russe le plus haut placé aux États-Unis depuis le début de la guerre.

Parmi les alliés des États-Unis présents à l’Apec figurent le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui s’est rendu aussi bien à Washington qu’à Pékin le mois dernier, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol.

Le sommet a néanmoins peu de chance d’offrir un répit sur la question diplomatique qui accapare l’attention de M. Biden depuis un mois: la guerre entre Israël et le Hamas. Les membres de l’Apec comprennent non seulement l’Indonésie, le plus grand pays à majorité musulmane du monde, mais aussi la Malaisie voisine. Le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, se rend à San Francisco en dépit des appels au boycott lancés par l’opposition dans son pays, en raison du soutien apporté par les États-Unis à Israël.

Faire contrepoids à la Chine

Donald Trump ayant retiré les États-Unis du Partenariat transpacifique (TPP) naissant, le gouvernement Biden a créé l’année dernière le Cadre économique pour l’Indo-Pacifique (IPEF). ce dernier n’offre pas d’accès direct aux marchés, mais cherche à faciliter les échanges commerciaux entre 14 pays, dont le Japon, l’Inde, l’Australie, la Corée du Sud et une grande partie de l’Asie du Sud-Est, à l’exclusion de la Chine.

Et pour cause, l’IPEF vise à fournir un «contrepoids aux relations commerciales émergentes de la Chine dans la région», selon Niels Graham, de l’Atlantic Council. «L’administration Biden veut utiliser l’Apec et l’IPEF pour démontrer que les États-Unis sont là et comptent bien rester».


Par Le360 (avec AFP)
Le 13/11/2023 à 08h06