Le gouvernement de Taïwan a annoncé ce lundi 9 décembre que ses forces armées ont été placées en état d’alerte «élevée» après l’imposition, par la Chine, de vastes restrictions aériennes au large de sa côte est.
L’Armée populaire de libération (PLA) a instauré «sept zones de restrictions de l’espace aérien dans les régions à l’est de Zhejiang et de Fujian», deux provinces chinoises situées face à Taïwan, a indiqué le ministère de la Défense taïwanais dans un communiqué. Ces restrictions, a-t-il ajouté, sont en vigueur de lundi à mercredi.
Taipei a également annoncé avoir détecté des navires chinois naviguant près du détroit de Taïwan et dans l’océan Pacifique et avoir, en réponse, engagé des «manoeuvres de préparation au combat». Dans son communiqué, le ministère taïwanais de la Défense a indiqué avoir «engagé des manoeuvres de préparation au combat qui tiennent compte des menaces ennemies, des conditions météorologiques et du positionnement tactique».
Les restrictions aériennes chinoises et l’annonce de «manoeuvres de préparation de combat» par Taipei surviennent quelques jours après la fin de la tournée du président taïwanais Lai Ching-te dans le Pacifique, qui avait été fermement condamnée par Pékin.
La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle n’exclut pas le recours à la force pour y parvenir. La tournée du du président taïwanais dans le Pacifique était son premier déplacement à l’étranger depuis sa prise de fonctions en mai. Mais Pékin s’oppose à tout contact officiel entre Taipei et des pays étrangers.