Plus de 27 jours après leur départ de Martigues, en France, Emmanuel Rouffio, 63 ans, et Mamoun Rtal Bennani, 34 ans, n’ont plus donné signe de vie. Embarqués à bord du voilier «Sylphe», une embarcation de sept mètres de long, les deux skippers avaient mis le cap sur les Baléares et plus précisément l'ile de Minorque, avec pour destination finale la côte marocaine et le port de Tanger.
Le 6 mai à 2h57 du matin, leur dernière position GPS enregistrée les localise près du golfe du Lion, et depuis, plus de nouvelles alors que la traversée entre Martigues et Minorque aurait dû durer cinq jours.
Passé ce laps de temps, l’alerte est donnée par les familles . «Le 12 mai dans la matinée, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer de la Méditerranée (CrossMed) était informé, via la famille des deux membres d’équipage du voilier Sylphe (embarcation de 7,35 m battant pavillon français), d’une inquiétude sur ce navire», a indiqué la préfecture maritime de la Méditerranée dans un communiqué.
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Dès lors, le CrossMed tente «des appels radio VHF et téléphonique vers le Sylphe, sans succès», poursuit le communiqué. Des signalements sont également faits en direction des autorités maritimes espagnoles, italiennes et marocaines «pour leur signaler que le CrossMed était toujours sans nouvelles du Sylphe» et «une veille renforcée a été réalisée par le French Cospas-Sarsat Mission Control Center (FMCC) pour détecter une éventuelle détresse satellitaire en provenance du Sylphe», ajoute-t-on.
Enfin, «des messages quotidiens ont été diffusés en Méditerranée occidentale vers les navigateurs, nombreux sur zone, des contrôles de ports ont été réalisés les longs des côtes françaises, espagnoles et marocaines afin de détecter une éventuelle présence du Sylphe à quai et des appels radio et téléphoniques ont été régulièrement tentés vers le Sylphe, toujours sans succès», toujours selon le communiqué.
La Société nationale de sauvetage en mer (SNCM) a partagé son inquiétude sur les réseaux sociaux et appelle les témoins à contacter les autorités pour partager des informations.
Si l’hypothèse d’une dérive en mer en raison d’un problème technique est envisagée, car aucun débris n’a pour le moment été repéré, à mesure que le temps passe, l’inquiétude grandit.
En effet, selon l'officier de permanence du CrossMed, cité par France 3, «le jour où ils sont partis, il y avait un avis de grand frais» et un vent de force 7 (50 à 61 km) sur 12 sur l’échelle de Beaufort était annoncé. Autrement dit, les deux skippers ont certainement dû faire face à de grosses lames déferlantes et des traînées d’écume. Des conditions que le CrossMed qualifie pourtant de navigables, d’autant que les deux hommes sont expérimentés.