La pénurie concerne 81% du matériel médico-chirurgical et 76% des médicaments indispensables pour soigner les patients des hôpitaux publiques, a précisé le député de l'opposition, José Manuel Olivares, qui présentait cette étude.
L'Enquête nationale des hôpitaux 2016, qui passe en revue plus de 242 établissements de santé dans tout le pays, a été réalisée par l'organisation médicale "Medicos por la salud" et l'Observatoire vénézuélien de la santé, aux côtés de l'Université centrale du Venezuela.
En 2015, la pénurie atteignait 61% pour le matériel médico-chirurgical et 67% côté médicaments.Selon cette étude, près de 90% des services d'urgences des hôpitaux ont connu des dysfonctionnements.Les cathéters et les sondes figurent parmi les fournitures médicales qui font le plus cruellement défaut, à hauteur de 87%. "Ce qui explique qu'il y ait des listes d'attente dans tous les hôpitaux" pour les interventions chirurgicales, a expliqué le député.
"Les centres d'assistance se trouvent dans une situation d'urgence et le gouvernement refuse de recevoir l'aide nécessaire pour les activer", a ajouté Olivares, qui préside la commission de la santé du Parlement, contrôlé par l'opposition.
Mi-juin, le Tribunal suprême de justice (TSJ) a déclaré inconstitutionnelle la loi sur la santé approuvée par le Parlement afin que le gouvernement du président Maduro autorise l'entrée de l'aide humanitaire dans le pays.
Le Venezuela fait face à une récession économique provoquée par l'effondrement des prix du pétrole, pourvoyeur de 96% des devises du pays, et d'une pénurie de dollars, nécessaires à l'importation de la plupart de la nourriture et des médicaments consommés par la population.
La pénurie s'élève à plus de 80% des produits de base du pays, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une inflation de 700% pour 2016, et la population est obligée de faire la queue pendant des heures pour tenter d'acheter la moindre denrée alimentaire.
De son côté, le président socialiste attribue le problème à une "guerre économique" menée par les milieux d'affaires et l'opposition pour le déstabiliser.