Lors de cette petite cérémonie, des enfants ont entonné des chants religieux autour de sœur Andrée, assise dans son fauteuil roulant.
"J'ai vu des belles choses, et j'en ai vu de très tristes. Des enfants qu'on abandonnait, parce qu'on n'avait pas de quoi les nourrir, et des enfants qui étaient recueillis par des familles. C'était très beau aussi à voir. Il s'est passé de belles choses, il s'en est passé des tristes aussi", a confié Mme Randon aux journalistes.
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Son plus beau souvenir ? La fin de la première guerre mondiale, "quand mes deux frères sont revenus. C'était rare, dans les familles, il y avait plutôt deux morts que deux vivants. Ils sont revenus tous les deux".
Née à Alès (Gard), dans une famille protestante non pratiquante, seule fille entourée de trois frères, sœur Andrée a été gouvernante dans plusieurs familles, à Paris et en province. Elle se fait baptiser à 26 ans mais entre dans les ordres assez tardivement, à 41 ans, au sein de la compagnie des Filles de la Charité. Affectée dans un hôpital de Vichy (Allier), elle y reste 31 ans, avant de partir en Savoie.
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Elle a passé 30 ans dans un établissement pour personnes âgées (Ehpad) de la commune des Marches, en Savoie, avant de s'installer dans un établissement toulonnais. Sœur André a eu quatre petits-neveux et de nombreux arrières petits-neveux.
Félicitée par le maire (LR) de Toulon Hubert Falco, qui lui disait qu'elle était "la doyenne des Françaises et des Français", sœur Andrée a répondu qu'elle était même "la doyenne d'Europe". Aucun organisme officiel ne décerne le "titre" de doyen de France.