A contrario du très «prudent» ambassadeur américain, John P.Desrocher, qui l'invitait hier jeudi 27 juin à la célébration du 243è anniversaire de l’Independance Day, la diplomate canadienne, accréditée en 2017 en tant qu’ambassadrice du Canada en Algérie, a exprimé publiquement le soutien de son pays aux manifestations antisystème tenues par le peuple algérien depuis le 22 février dernier.
«Des millions de personnes défilent chaque semaine dans les rues algériennes», a signalé Patricia McCullagh, en référence au «mouvement social ("un moment historique") qui s’est installé depuis le 22 février» pour revendiquer le départ du régime vert-kaki aux manettes depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.
Après avoir dressé ce constat, l’ambassadrice canadienne a taillé dans le vif en affirmant le soutien clair et net de son pays à «une transition démocratique pacifique en Algérie». Une «transition, a-t-elle enchaîné, qui «répondra aux aspirations du peuple algérien».
Décryptons: cette déclaration, qu'aucune démocratie occidentale n'a jusqu'ici osée, est d'une portée politique majeure pour le peuple algérien qui se bat depuis le 22 février dernier pour se débarrasser de la mafia en uniforme qui ne veut rien lâcher, malgré l'usure du pouvoir et surtout cette lame de fond contestatairte qui traverse le pays depuis au moins cinq mois. Cette déclaration donne raison au peuple contre ces vautours qui semblent s'être jurés de ne partir qu'après avoir coulé le bateau Algérie.