Le chercheur marocain, qui dirige depuis le 15 mai 2020 cette opération, censée coordonner toute l'opération vaccinale des Etats-Unis, de la découverte des vaccins à leur développement, jusqu'à leur approbation, a bon espoir que les premiers Américains soient vaccinés dès le 12 décembre.
Un plan de vaccination«Le 11 décembre, nous espérons que la Food and drug administration (FDA) aux Etats-Unis revoie tout le dossier d’enregistrement du vaccin de Pfizer et probablement l’approuve», a-t-il expliqué en annonçant ainsi que 24 heures après cette approbation, sera procédé aux premières vaccinations avec l’envoi dans tous les Etats américains d’une vingtaine de millions de doses de vaccins au total. D’après Moncef Slaoui, les personnes les plus à risque seront vaccinées en premier, à savoir «les personnes âgées dans les maisons de repos» et celles «qui travaillent dans le secteur hospitalier et de la santé».
Pas de compétition mais de la coopérationMoncef Slaoui s’est par ailleurs montré rassurant quant à la course aux vaccins dénoncée par certains, et révélant une compétition à l’échelle internationale. «100% coopération, aucune compétition», affirme le chercheur, pour lequel «le seul ennemi est le virus».
Si Moncef Slaoui déclare toutefois n’avoir aucune communication spécifique avec le gouvernement français, il précise que ce n’est pas le cas avec le gouvernement du Royaume-Uni, avec lequel il parle chaque semaine. «Toutes les compagnies avec lesquelles nous travaillons développent leurs vaccins pour les Etats-Unis et pour le monde entier».
Toutefois, concède-t-il, «les doses de vaccins produites aux Etats-Unis seront en premier utilisées aux Etats-Unis».
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Travailler avec Donald TrumpEnfin, interviewé sur une présumée difficulté à travailler avec Donald Trump et sur les raisons qui ont motivé son recrutement par le président américain, Moncef Slaoui se montre catégorique. «Mes affinités politiques ne sont absolument pas alignées avec celles de l’administration actuelle. J’ai décidé d’accepter cette mission car on m’a appelé», décrète l’ancien chairman de la division vaccins de GSK, qui œuvre depuis plus de 30 ans à la découverte de nouveaux vaccins.
«J’ai été impliqué dans la découverte de 14 vaccins qui sont utilisés tous les jours sur des centaines de millions de personnes par an et c’est donc une expérience que je me devais de mettre au service de l’humanité. J’ai tout laissé tomber et je travaille volontairement pour un dollar. Je passe 24h/24 là dessus, je suis très content que ça marche et une fois qu’on aura assez de vaccins je retournerai à ma vie privée», conclut-il.
Quant à savoir si Donald Trump lui a ouvertement manifesté un certain empressement à faire vacciner les Américains avant les élections présidentielles, Moncef Slaoui acquiesce, en partageant la réponse qu’il a faite à Donald Trump: «le vaccin arrivera quand il arrivera». Car pour cet éminent chercheur, «c'est la science qui dirige, ce n'est pas Donald Trump».