De ses origines marocaines, au déchirement qu’il a ressenti en devant quitter son pays, à son arrivée en France… Bernard Montiel a raconté avec beaucoup d’émotion son enfance entre le Maroc et la France, où sa famille a émigré à Bordeaux, alors qu’il était encore enfant.
«C’était très violent. C’était très violent parce qu’on a toujours connu le soleil, le plaisir, le pays merveilleux qu’est le Maroc, où je retourne le plus souvent possible. Et ça me bouleversait profondément de voir ma mère pleurer tous les jours…», a-t-il expliqué.
«On était à Bordeaux, qui est une très belle ville, mais il pleuvait beaucoup, on n’avait pas de relation, c’était l’époque où il y avait encore les histoires d’OAS (Organisation de l’armée secrète, une structure terroriste clandestine française proche de l’extrême droite, NDLR), les histoires des Français rapatriés…», poursuit Bernard Montiel qui officiait sur le plateau de TPMP en tant que chroniqueur.
Évoquant les difficultés de l’intégration, c’est très ému qu’il confie alors: «Toute ma vie, on m’a traité de sale arabe». Un racisme auquel l’enfant qu’il était alors tente d’échapper en cachant ses origines marocaines.
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«À l’école, je disais à ma prof de français: “S’il vous plait, ne dites pas que je suis né au Maroc”. Elle me demandait: “Vous avez honte?”. “Non, mais je vais avoir des problèmes à la récréation”», raconte l’animateur radio qui était contraint par ses camarades à enlever ses chaussures et ses chaussettes pour prouver qu’un pied-noir n’a pas les pieds sales.
Aujourd’hui, l’animateur qui explique avoir «tout fait pour être accepté, des tonnes de gentillesse, de bienveillance», vit pleinement son amour pour le Maroc, son pays de naissance, où il se rend plusieurs fois par an.
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