Apparemment, il n’y a pas qu’en Italie où l’affaire Rubygate fait couler beaucoup d’encre. Au lendemain de l’annonce du verdict du tribunal de Milan à l’encontre de l’ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi, toute la presse nationale à paraître ce mercredi 26 juin revient sur cette affaire. Chaque quotidien y va de sa lecture.
Pour Akhbar Al Yaoum, "l’ironie du sort est le fait que Berlusconi a été condamné à sept ans de prison par quatre femmes (juge et procureurs)". Pour Berlusconi, rappelle le journal, "le verdict était trop sévère". L’ancien chef de l’Exécutif "compte bien faire appel assurant qu’il est innocent", ajoute le quotidien qui rappelle que "Berlusconi était poursuivi pour avoir sollicité les services de Karima El Mahroug, alias "Ruby la voleuse de cœurs", entre février et mai 2010". Akhbar Al Yaoum note également que l’ancien homme politique "est aussi poursuivi pour chantage envers les forces de police de Milan, pour la libération de Ruby interpellée pour détournement de fonds".
"Briseuse de réputation"
Al Ittihad Al Ichtiraki est plus cynique dans son traitement et résume l’affaire en ces termes : "L’aventure de Berlusconi avec Karima lui coûte sept ans de prison et une interdiction à vie d’exercer un mandat public". Une condamnation qui, à en croire la défense, avait pour objectif de saper la carrière politique de l’ancien Premier ministre. De son côté, Al Ahdath Al Maghribiya titre "une Marocaine condamne Berlusconi à sept ans de prison", rappelant que ce scandale a poursuivi l’ancien homme fort de Milan pendant plus de trois ans.
En réalité, Berlusconi n’est pas le seul à avoir vu sa réputation entachée au cours de ce procès, d’autant que l’ancien chef du gouvernement n’en est pas à son premier scandale sexuel. Néanmoins, l’affaire Rubygate a particulièrement marqué une grande partie de la population marocaine résidant en Italie. Avant d’être "victime", Karima El Mahroug a également été mise en cause au cours de cette affaire et pointée du doigt par l’opinion publique. Pendant un temps, "Ruby la voleuse de cœurs" était également perçue comme "la briseuse de réputation".