Diversité. C’est sans doute le maître-mot de cette cinquième soirée du Festival international du film de Marrakech, où une pléiade d’artistes a illuminé le tapis rouge, mardi soir. Parmi les personnalités les plus attendues de cette édition, le public a pu applaudir Laurence Fishburne, légende de «Matrix», Tahar Rahim, interprète d’«Un prophète», ou encore Dhafer El Abidine, venu présenter en avant-première son nouveau film «Sophia». Comme à leur habitude, les stars se sont volontiers prêtées à nos questions dans une ambiance festive.
Maitresse de cérémonie aguerrie, Nabila Kilani reconnaît que la pression évolue à chaque édition. «Au fil des années, on a plus de responsabilités parce qu’on nous demande d’être bien rodés», déclare-t-elle, d’emblée. «Chaque jour est différent, il peut se passer mille choses, mais avec l’amour du public et l’ambiance de Marrakech, tout devient plus facile», ajoute-t-elle. Pour l’animatrice, la philosophie demeure la même. «On est tous là pour célébrer le cinéma. Donc malgré tout, chaque soir reste un jour de fête», lance-t-elle, amusée.
Présente comme actrice, réalisatrice, mais aussi spectatrice passionnée, Zakia Tahiri avoue se laisser totalement surprendre par la sélection. «Je ne lis pas les pitchs avant de rentrer en salle, je veux juste découvrir. Je fais confiance aux professionnels qui nous livrent des chefs-d’œuvre», confie-t-elle. Elle assure avoir été bouleversée par plusieurs films, du tchèque au marocain. «Le festival de Marrakech est un grand festival. On en a besoin, nous professionnels marocains, et le monde entier aussi», confirme-t-elle.
Après avoir marqué les esprits avec sa trilogie dédiée à Casablanca, Nour-Eddine Lakhmari nous révèle son envie d’explorer de plus près une autre ville. «J’aimerais bien filmer Tanger», répond-il. «Il y a un mystère extraordinaire, une ville entre mythe international et identité marocaine. J’ai envie de filmer Tanger la marocaine», précise-t-il. Pour lui, raconter la Tangéroise et le Tangérois pourrait ouvrir la voie à «de belles histoires».
Questionné sur les similarités entre le cinéma français et marocain, l’acteur franco-marocain Youssef Guerrab y voit peu de frontières et une même mission. «Le cinéma, c’est le cinéma. C’est raconter une histoire, changer des idées, ouvrir des mentalités», explique-t-il. Pour lui, les récits varient, certes, mais la finalité demeure identique. «J’ai hâte de travailler pour le cinéma marocain, étant donné que je suis marocain moi-même», ajoute-t-il enthousiaste.
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L’acteur et réalisateur tunisien Dhafer El Abidine venu présenter son film «Sophia», n’a pas tari d’éloges sur le public du festival. «Dans n’importe quel festival, s’il n’y a pas de public, il n’y a pas de saveur», affirme-t-il. Selon lui, le FIFM se distingue par «un public qui comprend, qui suit, qui participe, que ce soit aux projections ou aux ateliers», relève-t-il, saluant une sélection de films «très qualitative».
Programmateur chez Universal Studios, Tom Abrami était à Marrakech pour présenter «Hamnet», l’un des films les plus attendus de 2026 et favori aux Oscars. «C’est un film extrêmement émouvant. Les joues du public étaient très mouillées à la fin de la projection, ça prouve que l’histoire a touché», ajoute-t-il autour du film dont la sortie marocaine est prévue pour le 21 janvier.
De passage dans la ville ocre, l’humoriste français retrouve avec plaisir les lieux qui l’ont marqué. Il dit se nourrir «de cette lumière, de ces couleurs, de la culture marocaine, arabe et berbère». À la question de savoir s’il aurait aimé participer au Marrakech du Rire, il répond du tac au tac positif avant de glisser que «si jamais ça recommence, il sera au rendez-vous».








