L’Algérie et ses manœuvres répétitives contre l’intégrité territoriale et le Sahara marocain ont été vivement dénoncés sous les acclamations nourries des 4.000 congressistes réunis sous le grand chapiteau du Complexe social de Bouznika, la ville balnéaire située au sud de Rabat, a constaté Le360.
En ce moment précis, Aziz Akhannouch, président du RNI et par ailleurs chef du gouvernement, écoutait attentivement le discours-fleuve de Nizar Baraka. «L’unique et seule solution du conflit du Sahara marocain passe par l’autonomie proposée par le Maroc et soutenue par la communauté internationale», a-t-il martelé avant de s’attaquer une nouvelle fois au régime des caporaux d’Alger: «un Maghreb sans le Maroc est un Maghreb voué à l’échec. C’est une trahison envers les peuples maghrébins, que cesse alors l’absurdité et que règne la paix et la stabilité», a-t-il déclaré à haute voix en citant à plusieurs fois Allal El Fassi, le leader charismatique de l’Istiqlal qui avait contribué aux côtés de la monarchie et du mouvement de résistance à libérer le Maroc du joug du colonialisme.
«Sous la conduite du roi Mohammed VI, a-t-il ajouté, la cause nationale a obtenu des succès diplomatiques. Il faut se mobiliser sur ce point pour consolider le front intérieur», a souligné Nizar Baraka. Il a en outre appelé l’exécutif à assurer la régionalisation avancée, une étape préparatoire vers l’octroi, a-t-il dit, de «l’autonomie aux provinces sahariennes».
Sur un autre volet de la politique interne, Nizar Baraka -qui recueille selon toute vraisemblance une quasi-unanimité des militants pour briguer un second mandat à la tête du parti de la Balance-, a salué ce qu’il a appelé l’expérience «réussie» de la participation de son parti au sein de la majorité gouvernementale, conduite par le chef du RNI.
Il a applaudi les réformes en cours en qualifiant les chantiers royaux (santé, éducation, habitat, aide directe…) de «révolution sociale». Néanmoins, Nizar Baraka a exprimé la volonté de son parti d’œuvrer pour améliorer les conditions de vie des citoyens. «Nous continuerons à défendre le projet sociétal auquel aspirent les citoyens. Ces derniers veulent s’assurer quant à leur avenir et participer à un projet sociétal ou nos enfants n’immigrent plus à l’étranger», a-t-il souligné.
La question palestinienne a elle aussi occupé une place importante dans le discours du leader istiqlalien, qui a sévèrement condamné Israël pour ses agressions meurtrières à Gaza. «Sans la création d’un État palestinien indépendant, la violence et l’instabilité règneront dans la région», a-t-il martelé.
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Le chef de l’Istiqlal a fini son allocution sur une bonne note interne, en annonçant une hausse attendue des salaires à l’occasion de la fête du Travail du 1er mai. L’ouverture du 18ème congrès istiqlalien s’est déroulée en présence, outre d’Aziz Akhannouch, des présidents de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, et de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, ainsi que des chefs de partis politiques du PAM (Mohamed Mehdi Bensaid), du PPS, de l’USFP et du MP.
Samedi, les 4.000 congressistes examineront les rapports politique et moral avant de les entériner. Ce même jour, les militants du Conseil national (1.200 personnes) procèderont à l’élection des membres du comité exécutif et de la reconduction de Nizar Baraka pour un second mandat de cinq ans.