Difficile d’égrener les victoires diplomatiques engrangées durant cette année emblématique par le Maroc dans son combat laborieux pour consacrer la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur le Sahara et réduire à la portion congrue le cercle des soutiens aux adversaires de son intégrité territoriale.
Pour gagner cette bataille diplomatique de longue haleine, le Maroc a changé son fusil d’épaule en adoptant une recette astucieuse: consolider les liens entre le territoire du Sahara et la population locale, à travers d'importants investissements dans les infrastructures de proximité, œuvrer pour une grande intégration des Provinces du Sud au nord du Royaume, grâce à des chantiers d'envergure comme la route express Tiznit-Dakhla, et agir sur la scène internationale pour obtenir davantage de soutien à la marocanité du Sahara et à la proposition d’autonomie. Un effort payant, puisque les gains ne se sont pas fait attendre.
La série noire pour le tandem Algérie-Polisario a ainsi commencé avec l’ouverture, en l’espace d’une année, de 18 représentations diplomatiques à Laâyoune et Dakhla, marquant un tournant majeur dans la manière avec laquelle plusieurs pays amis expriment désormais leur appui à la souveraineté du Royaume sur son Sahara.
Car le Maroc, et comme l’a bien précisé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, "ne se contente plus de paroles diplomatiques du type ‘Je suis pour une solution juste’, etc.".
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Les pays amis qui veulent témoigner leur solidarité avec le Royaume doivent désormais le démontrer sur le terrain et par des actes forts, en admettant que l’autonomie ne peut s’exercer que dans le cadre de la souveraineté, comme l’ont fait savoir de manière claire et sans ambages les Etats-Unis.
Nasser Bourita est allé plus loin en expliquant le nouveau paradigme qu’a fait sien le Maroc. "Nous ne nous réjouissons plus trop si un Etat retire sa reconnaissance [au Polisario], car il l’a retirée du néant (…) Aujourd’hui, ce qui compte, c’est de reconnaître la marocanité du Sahara". Clair et net.
Ce processus diplomatique vertueux, les séparatistes et leur principal parrain ont tenté par tous les moyens de le saborder ou de le parasiter par une série de provocations, comme des agitations de leurs pions à Laâyoune, le forcing de la diplomatie algérienne à New York pour empêcher (en vain) l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution en faveur du Maroc et surtout une incursion dans la zone tampon d’El Guerguerat d’un groupe de miliciens du "Polisario" pour bloquer la libre circulation des biens et des personnes entre le Maroc et la Mauritanie.
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Après avoir laissé leur temps à la diplomatie et aux missions de l’ONU, le Maroc, en situation de légitime défense, n'a eu d’autre choix que d’assumer ses responsabilités face à des actes belliqueux portant gravement atteinte à sa souveraineté. Les vaillantes Forces armées royales ont mené, le 13 novembre, une opération professionnelle éclair qui a permis de déloger ces miliciens et de rétablir le trafic routier sur ce passage stratégique.
A l’exception bien sûr d’Alger et de la poignée d’Etats paria qui tournent encore dans son giron, l’aventure désastreuse de ces coupeurs de route et hors-la-loi venant des camps de Lahmada a été vivement condamnée par la communauté internationale qui a salué en même temps la retenue et la sagesse du Maroc et apporté son soutien à son intervention légitime.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, les Etats-Unis ont déclenché, quelques semaines plus tard, un véritable coup de tonnerre dans le ciel diplomatique en proclamant, par décret présidentiel, la souveraineté pleine et entière du Maroc sur l’ensemble de son Sahara et en admettant que l’autonomie est la seule issue à ce conflit.
Pour donner corps à cette prise de position inédite, Washington a enchaîné les gestes, d’abord par l’adoption d’une nouvelle carte du Maroc incluant le Sahara, en informant ensuite l’ONU de sa décision irrévocable et, cerise sur le gâteau, en décidant d’ouvrir prochainement un consulat à Dakhla.
Venant de la première puissance mondiale et d’un membre permanent du Conseil de sécurité, la position américaine, combinée à la débandade des séparatistes sur le front militaire, rapproche un peu plus le Maroc de la victoire finale.