Peu avant l’ouverture des travaux du conseil de l’Internationale socialiste, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, également chef du Parti socialiste ouvrier espagnol, a tenu à relever devant la presse «le caractère extraordinaire des relations actuelles entre l’Espagne et le Maroc (...) Nous sommes deux peuples frères, partageant de nombreuses valeurs et une vie très similaire, tant dans les défis que nous affrontons que dans les questions multilatérales auxquelles le monde est confronté». Pedro Sanchez estime en outre que «la coopération et les liens d’amitié entre le Maroc et l’Espagne sont essentiels pour répondre aux nombreuses demandes de manière efficace et équitable».
Et d’ajouter que les deux pays partagent projets et ambitions. «C’est un honneur pour moi d’être ici, non seulement en tant que président du gouvernement espagnol, mais aussi pour coprésider une réunion du conseil de l’Internationale socialiste avec nos frères socialistes marocains» de l’Union socialiste des forces populaires (USFP).
Pour la première fois à Rabat, l’Internationale socialiste a réuni le Comité Afrique de l’IS, l’Internationale socialiste des femmes et le conseil de l’International socialiste. Près de 200 personnalités venant de plus de 60 pays y ont participé pour évoquer les questions du développement durable, de la démocratie, du changement climatique et de la justice sociale.
Pour Pedro Sanchez, «il est extrêmement important que les forces politiques progressistes ayant une vision inclusive de la société, respectant et valorisant la diversité, ouvrent des chemins et des opportunités. Nous constatons comment, malheureusement, les discours réactionnaires gagnent en influence parmi nos populations».
Le responsable espagnol n’a pas manqué de relever qu’il est «essentiel d’élaborer ensemble des stratégies qui transcendent nos frontières et renforcent la coopération entre les gouvernements et les partis politiques. Cela revêt une importance particulière pour des causes internationalistes», a expliqué le président de l’IS, qui se maintiendra à la tête de cette organisation au moins jusqu’au prochain congrès.
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Le chef du gouvernement espagnol s’est entretenu en particulier avec Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, des relations de son pays avec le Royaume. Pedro Sanchez s’est dit convaincu que «le Roi et le gouvernement marocain, avec lesquels nous entretenons une relation exceptionnelle, contribuent au progrès et à la stabilité du Maroc, à travers un projet politique plus uni. Nous avons toujours défendu l’alliance stratégique entre l’Europe et le Maroc, car elle est bénéfique pour les deux parties». Le chef du gouvernement espagnol a par ailleurs exprimé sa solidarité avec l’Allemagne qui a été la cible d’un attentat.
Driss Lachgar a salué le soutien de l’Espagne à la première cause nationale, le Sahara marocain. Le premier responsable de l’USFP a dénoncé les conflits et le séparatisme qui marquent «un monde en transition». La question de la Palestine est le dénominateur entre les deux hommes qui ont réclamé la création d’un Etat palestinien vivant côte à côte avec Israël.
Driss Lachgar a appelé la communauté internationale, notamment l’ONU, à «reconnaître immédiatement la Palestine et à l’admettre au sein des Nations unies comme membre à part entière». Le secrétaire général de l’USFP a qualifié Pedro Sanchez d’«ami du Maroc et des causes justes dans le monde. Les Marocains garderont en mémoire toutes ses positions responsables» concernant «le Proche Orient et la cause nationale», a conclu le dirigeant USFPiste.