Ce gazoduc, qui passera par onze pays africains, est «un modèle d’intégration régionale basée sur une vision commune», a déclaré Aziz Akhannouch devant les participants au premier sommet Italie-Afrique tenu à Rome les 28 et 29 janvier, intitulé «Italie-Afrique: un pont pour une croissance commune». À cette occasion, il a aussi annoncé qu’outre le gazoduc Nigéria-Maroc, une autre liaison, via la Méditerranée, va acheminer vers l’Europe du gaz en provenance du Sénégal et de la Mauritanie, via le Maroc, un projet qui pourrait démarrer à l’horizon 2028.
L’attention de l’assistance, composée notamment d’une trentaine de chefs d’État et de chefs de gouvernement, a été toutefois retenue par le projet du gazoduc Nigéria-Maroc, dont les études de faisabilité sont presque terminées. Ce gigantesque projet doit permettre «d’accélérer l’électrification de certains pays et de promouvoir le développement agricole et industriel de la région, à travers l’accès à une énergie compétitive et partant, d’améliorer les conditions de vie des populations», a rappelé le Chef du gouvernement.
Ce dernier a par ailleurs mis l’accent sur «la nécessité de construire des alliances solides entre partenaires fiables», une nécessité «plus pressante aujourd’hui», dans un contexte marqué par la succession des crises. «L’Italie peut contribuer au développement des pays du continent africain, notamment à travers la coopération dans des domaines divers», a-t-il ajouté.
Intervenant lors d’un panel sur le thème «Énergie, sécurité et mobilité», Aziz Akhannouch a fait remarquer que, depuis 15 ans, le Royaume fait figure de leader régional et africain dans le domaine des énergies renouvelables, leadership qui s’est renforcé à travers l’engagement en faveur du développement de l’hydrogène vert.
Il a, dans ce sens, rappelé que grâce à la vision royale, le Maroc a lancé dès 2009 sa première stratégie de développement des énergies renouvelables, qui a conduit à la mise en service du premier complexe solaire à Ouarzazate. «Nous en sommes aujourd’hui à une production de 560 kW/h, et nous avons aussi trois grands projets solaires qui devraient être mis en service au plus tard début 2027 dans la région de Midelt», a-t-il précisé.
Les énergies renouvelables représentent aujourd’hui plus de 40% du mix énergétique et le Maroc ambitionne d’atteindre une part de 52% à l’horizon 2030, a indiqué le Chef du gouvernement. De même, a-t-il ajouté, le Royaume entend capitaliser sur ses ressources naturelles, son positionnement géographique et son capital humain pour développer le secteur de l’hydrogène vert, estimant que «le Maroc est favorablement positionné sur la carte mondiale de l’hydrogène vert».