C’est là une guerre d’un genre nouveau à laquelle se livre le Maroc dans les conférences et congrès internationaux.
A en croire le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, des «forces» politiques, économiques et sociales tentent d’imposer un nouveau modèle de la société partout dans le monde, où la normalisation de l’homosexualité dans les familles est le maître-mot.
C’est en tout état de cause ce qu’il a déclaré à Assabah qui, ce mercredi 2 août, rapporte que le ministre de la Justice a dû à plusieurs reprises s’opposer à ces lobbies.
Le ministre a expliqué au journal que les pressions exercées par ces «forces» deviennent de plus en plus intenses, surtout que leurs combats sont souvent menés par des personnalités influentes et connues dans le monde.
Selon le quotidien, le ministre s’interpose à chaque fois qu’il le faut aux idées que tentent d’imposer ces lobbies, en étant convaincu que le nouveau modèle de la famille en question ne peut être accepté par des pays musulmans comme le Maroc, habitués à une conception d’un modèle «naturel» de la famille.
Dans les colonnes d’Assabah, Abdellatif Ouahbi a insisté sur les efforts déployés pour promouvoir le modèle marocain de la famille, où la base est la constitution de celle-ci d’une femme et d’un homme, qui peuvent avoir une descendance.
Pour lui, il est impossible de concevoir un autre modèle dans ce pays, où une famille serait constituée de deux hommes mariés ou deux femmes mariées.
Ceux qui défendent ces modèles à l’échelle internationale en tenant de faire pression n’ont, d’après le ministre, aucune chance de voir le Maroc les intégrer dans ses lois, surtout que cela serait en contradiction avec les valeurs religieuses et sociales du pays.
Pour donner une idée encore plus claire de ce qui se passe parfois en coulisses lors de rencontres ou évènements internationaux, Abdellatif Ouahbi a confié à Assabah qu’il a débattu de ce sujet à plusieurs reprises lors de déplacements dans des pays occidentaux.
Sa position a toujours été la même, en mettant les défenseurs de cette cause face à leurs propres valeurs.
En effet, si ces derniers justifient le modèle qu’ils défendent par une défense des libertés culturelles et des droits de l’homme, ils se doivent donc aussi de respecter la position culturelle et religieuse des pays qui refusent de se soumettre à la pression qu’ils exercent sur eux.
Sur ce même sujet, le ministre de la Justice a appuyé ses propos par le projet de réforme du Code de la famille, et sur lequel le Roi Mohammed VI avait déjà souligné que cette réforme ne pourrait en aucun cas rendre licite ce qu’il ne l’est pas, ou illicite ce qu’il ne l’est pas.
Cette réforme sera, a ajouté le ministre, avant tout la traduction d’un consensus national sur les questions liées à la famille.