Les législateurs, censés édicter la loi, sont peut-être les premiers à la contourner. Ainsi, pour échapper aux sanctions, décidées par le bureau de la première Chambre, contre les absences non justifiées, certains députés chargent les collègues de leur groupe parlementaire de pointer à leur place, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 4 décembre. Et d'ajouter que c’est une députée USFP qui a découvert ce manège, la semaine dernière, quand elle a constaté qu’un député marqué présent dans le système, lors de la séance des questions orales, n’avait, en réalité, pas foulé le sol du Parlement ce jour-là.
La députée, précise encore le quotidien, en a informé le président de la Chambre qui, après avoir ordonné le visionnage des caméras de surveillance et comparé le nombre des présents avec le nombre des députés marqués par la pointeuse, a réalisé que cette pratique était bien plus étendue qu’il ne pouvait le penser. Le président de la Chambre a donc lancé une enquête pour clarifier la situation.
L’enquête en question a révélé que la pointeuse était fonctionnelle et que certains parlementaires se rendaient bel et bien coupables de tricherie. Le président de la Chambre à donc durci le ton en menaçant les députés impliqués, qui n'échapperont d'ailleurs pas à la retenue sur leur salaire, de poursuites judiciaires.
Par ailleurs, observe le journal, ce sont les membres du groupe parlementaire du PAM qui détiennent le reccord de l'absentéisme. Le secrétaire général du parti a d'ailleurs été jusqu'à les menacer de les dénoncer publiquement. Suivent le groupe du RNI-UC, qui vient en seconde position parmi les absentéistes, puis les groupes haraki et istiqlalien.En matière d’assiduité, c’est le groupe du PJD qui tient le haut du pavé.