Les crises se succèdent au sein de l’Istiqlal. A peine ses dirigeants ont-ils mis fin à la controverse provoquée par le retard pris dans l’organisation de son congrès national qu’une série de scandales a secoué le parti. Plusieurs poids lourds sont intervenus pour désamorcer la crise, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 29 mars. «Ce qui se passe constitue un grave danger pour le parti et pour le déroulement du congrès», ont rapporté certaines sources.
Une réunion élargie était prévue le 28 mars dans la résidence de l’influent dirigeant Hamdi Ould Errachid à Rabat pour tenter de régler les différends, notamment l’affaire de la gifle et celle qui oppose Moudiane à Mansouri. Les mêmes sources indiquent que cette réunion verra la participation du secrétaire général Nizar Baraka aux cotés de plusieurs membres de la direction du parti.
L’objectif de ce conclave est de tourner la page des conflits internes et de réaliser une «réconciliation globale» à quelques semaines du congrès national. La semaine dernière, une réunion plus restreinte s’est tenue dans la maison du même Hamdi Ould Errachid mais à Laâyoune, à laquelle ont assisté Noureddine Moudiane, le fils de Ould Errachid et Mansour Lembarki. Cette réunion a été consacrée à la plainte déposée par l’ancienne députée du parti Rafiaa Mansouri contre Noureddine Moudiane.
Les trois dirigeants se sont mis d’accord pour organiser une réunion élargie à Rabat afin de réconcilier les parties en conflit et obtenir le retrait de la plainte déposée par Mansouri contre Moudiane pour diffamation et celle présentée par le parlementaire Mouncef El Toub contre Youssef Abattiouy après «l’incident de la gifle».
D’après Al Ahdath Al Maghribia, les sources internes au parti n’espèrent pas grand-chose d’une «reconciliation globale». Et pour cause, Rafiaa Mansouri maintient sa plainte et refuse toute réconciliation malgré «les pressions exercées par la direction du parti».
Les mêmes sources ajoutent que Masouri «persiste à poursuivre en justice le président du groupe parlementaire et considère que le parti soutient Moudiane à ses dépens tout en menaçant de dénoncer les pressions qu’elle subit au moment opportun». Pis, souligne les mêmes intervenants, Mansouri et ses proches «accusent la direction du parti de porter atteinte à son honneur en soutenant un individu qui ne mérite pas d’être défendu contre une femme, alors qu’elle se considère comme victime, elle et sa famille, de diffamation».