Dans une déclaration à plusieurs médias, Christian Cambon, qui est aussi à la tête de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat, a réitéré la "solidarité" du groupe d'amitié France-Maroc, qu'il préside, alors que le Royaume fait en ce moment "l’objet manifestement d’attentions particulières, de campagnes de presse et de dénigrement avec des accusations très graves".
"Mais quand on porte des accusations, il faut en assumer les preuves", a-t-il souligné, expliquant que "jusqu'à preuve du contraire, ce ne sont que des histoires qui traînent régulièrement".
Pour ce sénateur français, "on est dans l’absurde. On voit bien que ces accusations sont des montages, et donc nous n’avons aucune preuve, et jusqu’à présent nous n’avions jamais eu aucune”.
Christian Cambon a aussi dénoncé des "allusions et des généralisations", une manœuvre "agitée par une main qui, comme d’habitude et depuis longtemps, rassemble les adversaires du Maroc", et a souligné que "par chance, le Maroc a des amis".
Le groupe d’amitié France-Maroc, qu'il préside au Sénat, est d'ailleurs "là pour témoigner de son amitié, dire que nous sommes [aux] côtés [du Maroc]. Nous souhaitons bien évidemment que toutes ces affaires cessent", a-t-il tenu à exprimer.
Christian Cambon a de plus insisté sur le fait que les instigateurs de ces campagnes médiatiques de dénigrement cherchent avant tout "à ternir l’image du Maroc", car "la réussite du Royaume par rapport à d’autres voisins fait tâche, crée des jalousies".
Le sénateur français a de plus ajouté que "la décision américaine sur la souveraineté du Maroc sur son Sahara crée manifestement des tensions et le Royaume gêne beaucoup de monde". Il a, à cet égard, dénoncé un "acharnement très ciblé" de certains médias français à l’égard du Maroc.
"On s'aperçoit que les crédits sont très sélectifs, on voit des pays voisins qui ne font l’objet d’aucune critique, ni sur le front des droits, ni sur le front du développement économique", a souligné Christian Cambon.
"Je pense que c’est une forme de jalousie à l'égard du Maroc et je trouve ça triste, parce que dans le monde difficile et compliqué dans lequel nous vivons (...) on voit des tentatives de déstabilisation partout", a-t-il analysé, estimant, de plus, qu'"avec le Maroc, nous avons un pays qui agit de manière bien différente, un pays de tolérance, qui œuvre pour la paix comme il l’a montré dans ses initiatives pour la Libye, notamment".
Christian Cambon a également voulu dénoncer une "espèce d’hostilité" à l’égard du Royaume, émanant de "certains intellectuels, qui prennent le Maroc comme cible de critiques", et a qualifié ce dénigrement de "déraisonnable", ainsi que "ne correspondant pas à la réalité".
"Il y a bien sûr au Maroc des difficultés, mais qui n’en a pas?", s'est-il justement interrogé.
Et le président du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat de préciser et d'alerter l'opinion publique sur le fait que "nous n’avons pas de leçons à donner à quiconque. Je pense que cela est parfaitement orchestré, ce qui me fait dire que si j'additionne les tensions avec l’Allemagne, avec l’Espagne, [et] maintenant cette affaire d’écoutes, les différents éléments laissent à croire que des gens agissent pour déstabiliser le pays".
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Malgré cet acharnement médiatique contre le Maroc et ces accusations graves portées par certains médias de l’hexagone, a-t-il affirmé, "nous allons fêter ce 22e anniversaire de la Fête du Trône avec satisfaction, amitié et respect".
Pour Christian Cambon, "ceux qui accusent le Maroc, qu’ils [en] apportent les preuves car c’est trop facile d’affirmer sans donner des éléments de preuves".
Notant que le Maroc et la France font face à de nombreux défis, notamment sur les plans environnemental et sécuritaire qui sont "plus importants", Christian Cambon a rendu hommage à l’action du Maroc au Sahara, "qui par sa présence assure, bien sûr, sa sécurité, mais aussi celle de l’Europe".
"Le Maroc est un partenaire stratégique, et nous sommes reconnaissants à ce que l’action, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, nous apporte au Sahel, où la France est très engagée et essaie de lutter contre le terrorisme et le djihadisme qui ont fait tant de dégâts. Nous apprécions vivement l’appui très efficace que nous apporte le Maroc", a-t-il souligné.
De son côté, la sénatrice Catherine Morin-Desailly, vice-présidente du groupe d’amitié France-Maroc, et présidente de la commission de la Culture et de la communication au Sénat, a souligné qu’Internet était devenu un "nouveau terrain d’affrontement mondial où des forces obscures, des pays qui ne veulent pas que du bien aux relations d’excellence entre le Maroc et la France peuvent s'immiscer pour véhiculer des accusations".
"Il faut être extrêmement méfiant face aux manipulations de forces externes", a-t-elle prévenu.
Pour sa part, Catherine Dumas, sénatrice de Paris, et vice-présidente de ce groupe d'amitié au sénat français, a souligné que cette instance sénatoriale détenait un "rôle très important pour faire passer des messages aux Français en expliquant qu'il y a une certaine désinformation qui circule". "Là, on a un rôle très actif", a-t-elle précisé.
"On sait très bien que tout ceci n’arrive pas par hasard, de toute façon d’autres pays sont touchés, la France l’est aussi, dans certains moments”, a souligné Catherine Dumas.
"On l’a très bien compris", a affirmé la sénatrice, qui a tenu à renouveler à la fois la "solidarité" et "l’amitié" de ce groupe sénatorail avec le Maroc, insistant sur la nécessité d'œuvrer "de façon à ce que ces désinformations aient le moins d’impact possible".
"On pense connaître les raisons qui ne sont pas forcément liées à la France, c’est vrai qu’une certaine presse peut relayer certaines allégations, qui ne sont pas prouvées", a-t-elle expliqué, car "une information qui n’est pas prouvée n’est qu’une allégation".