Rappelez-vous: mardi 14 novembre, le360 mettait en garde contre toute tentative de "récupération" du chercheur marocain Maâti Monjib, invité hier jeudi 16 novembre à Johannebourg pour un exposé sur le sujet: "Les penseurs africains et les idées de la décolonisation". Une invitation, écrivions-nous, d'autant plus tendancieuse qu'elle suintait la propagande anti-marocaine à laquelle le pays hôte, l'Afrique du Sud, et bien entendu Alger et le Polisario, continuent de se livrer. D'ailleurs, la partie initiatrice de cette conférence, l'Afro-Mideast centre (AMEC), think tank dit "indépendant" basé à Johannesbourg, est réputé être résolument hostile à la marocanité du Sahara.
Mais voilà, la mise en garde n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Maâti Monjib s'est bel et bien prêté à l'exercice. Pour le grand bonheur de représentants du ministère sud-africain des Affaires étrangères qui ont même fait le déplacement pour assister à l'intervention, au même titre que des diplomates algériens et des séparatistes du Polisario. Ils étaient tout yeux tout oreilles pour apprécier ce qui s'apparentait à un procès du règne de feu Hassan II et un panégyrique de feu Mehdi Ben Barka, qui fut en effet l'un des grands militants de la liberté et de la décolonisation. Pas besoin de vous resservir la tirade de Monjib sur la militance de feu Mehdi Barka et, par ricochet, les excès qui ont marqué au fer rouge la défunte époque des années de plomb (70) avec son cortège de détentions arbitraires, disparitions, tortures, etc. Le Maroc de Mohammed VI, à l'image de l'Afrique de Mandela, a soldé ses comptes avec les tristement célèbres années de braise. Le Maroc, avec l'Afrique du Sud, a eu l'audace de reconnaître ces errements tout en sachant les réparer et réconcilier ses citoyens avec leur passé.
Mais passons, car la question n'est pas là. Après une longue tirade sur cette époque révolue, Monjib embraie sur le présent du royaume du Maroc en présentant des données sur "la situation de l'économie marocaine". Selon une source de le360, il a souligné notamment que "le Royaume s’impose actuellement comme l’une des plus grandes économies du continent africain". Une vérité qui n'était évidemment pas pour plaire ni à l'Afrique du Sud, concurrent farouche du royaume sur le continent, pas plus qu'aux officiels algériens, encore moins à leurs ouailles séparatistes, également présents à cette conférence.
Bien entendu, leur déplacement était motivé par leur désir maladif de "ne voir que la moitié vide du verre"! Ils ont été plutôt desservis, surtout quand Monjib, contre toute attente, a sorti de son attirail une carte du royaume couvrant tout le territoire national y compris les provinces du sud, en l'exposant devant les regards médusés d'une audience complètement acquise à la thèse séparatiste!
Panique, voire désarroi chez la partie hostile. Et puis voilà, un représentant des séparatistes du Polisario a pris la parole pour dire que «le Sahara, dernière colonie en Afrique, ne fait pas partie du Maroc»!
Sentant le soufre, le directeur de l'AMEC, Naeem Jeenah, est intervenu pour préciser que la conférence de l’universitaire marocain ne portait pas sur la question du Sahara. Le chercheur marocain a, par la suite, souligné que «la majorité des Marocains sont convaincus que le Sahara représente une partie intégrante du territoire marocain», faisant observer qu’il était partisan de l’unité dans le monde arabe et en Afrique.
«Je défends également la liberté d’expression dans tout le territoire du Maroc, y compris le Sahara», a-t-il dit, ajoutant: «le Maroc n’est pas encore une démocratie à part entière. Les autorités marocaines exercent toujours la répression au Sahara comme à Casablanca». Et d’insister, toujours en réponse à l’intervention du représentant des séparatistes du Polisario qu’il était contre la partition des pays africains. «Le Maroc est un Etat ancré dans l’histoire», a affirmé Monjib.
Pour une fois, bravo Maâti!