«Je voudrais confirmer la disposition du Maroc pour partager son expérience et son expertise en matière de financement de développement, des objectifs de développement durable (ODD) et des aspirations de l’Agenda 2063», a souligné l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de cette retraite ministérielle.
Le diplomate marocain, qui intervenait sur le thème «Financement de l’Agenda 2063 et ses projets phares», a relevé que l’évaluation du premier plan décennal de l’Agenda 2063 a révélé qu’une grande partie du budget de l’UA a été allouée durant les années précédentes aux questions de paix et de sécurité, d’où l’importance de s’interroger sur l’efficacité de cette approche dans l’instauration de la paix et la sécurité en Afrique.
L’autre partie du budget de l’UA reste à partager pour répondre aux autres aspirations liées au développement, a-t-il fait remarquer.
«L’approche exclusivement sécuritaire a montré ses limites, un constat confirmé par la pertinence de l’approche du Nexus paix, sécurité et développement, endossée par le dernier Sommet de l’UA et consignée dans la conférence de Tanger sur le Nexus paix, sécurité et développement», a affirmé Arrouchi.
Cette nouvelle approche permettra d’allouer un grand pourcentage des budgets des opérations de maintien de la paix aux projets de développement nécessaires pour assurer la stabilité et faire face aux multiples facteurs qui engendrent les situations d’instabilité sur le continent comme le manque de développement, le chômage, l’insécurité alimentaire et sanitaire, a notamment insisté le diplomate marocain.
Cette Retraite ministérielle de trois jours vise à mener des discussions et solliciter des orientations stratégiques sur les résultats du Projet spécial de l’Agenda 2063 portant sur l’évaluation du Premier Plan décennal et la formulation du Deuxième Plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063, ainsi que sur la classification des projets phares et les questions liées au financement.