Aïcha Guellaâ: «La révision de la Moudawana est une victoire pour la femme et l’enfant»

L'avocate Aïcha Guellaa, présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV).

L'avocate Aïcha Guellaa, présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV).

Revue de presseAvocate et présidente de l’Association marocaine de défense des victimes, Aïcha Guellâa se réjouit de la décision royale relative à la réforme de la Moudawana. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 28/09/2023 à 20h25

Le 26 septembre dernier, le Roi Mohammed VI a adressé une lettre au Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lui demandant d’accélérer la réforme de la Moudawana, afin que le nouveau texte régissant le Code la famille soit finalisé dans un délai de six mois.

Cette décision ravit la société civile, particulièrement les militants des droits des femmes et de l’égalité des sexes. Aïcha Guellaâ en fait partie. Avocate et présidente de l’Association marocaine de défense des victimes, elle se réjouit de cette avancée.

«La révision de la Moudawana est une victoire pour la femme et l’enfant», se félicite-t-elle dans les colonnes d’Assabah. Dans un entretien accordé au quotidien, Aïcha Guellâa estime que la lettre royale est une seconde étape, après le discours du Trône prononcé par le souverain en 2022, appelant à une réforme de la Moudawana.

D’après l’avocate, la lettre royale vient ôter le caractère sacré du Code de la famille. Il s’agit à ses yeux d’une réalisation en faveur du renforcement du choix démocratique dans le cadre de la démocratie participative. La décision royale ouvre aussi, selon elle, la possibilité de réforme de toute loi sensible au sein de la société.

Quant aux attentes, la présidente de l’Association marocaine de défense des victimes estime que l’une des priorités est la consécration de l’égalité effective entre les femmes et les hommes ainsi que l’intérêt des enfants. Cette égalité doit être effective dès les fiançailles et le mariage. Elle doit l’être aussi dans les cas de divorce, notamment au niveau de la pension et de la garde des enfants.

Dans cette interview, Aïcha Guellâa évoque également la réforme de l’héritage. «Qu’est-ce qui nous empêche de réviser certaines dispositions en matière d’héritage à l’aune des avancées qu’ont connues d’autres sociétés?», s’interroge-t-elle.

Par ailleurs, l’avocate plaide aussi pour la reconnaissance de la paternité par le biais de tests ADN qui selon elle permet à l’enfant de bénéficier de ses droits. D’après Aïcha Guellâa, cette disposition consacre l’intérêt suprême de l’enfant et permet d’aborder sereinement l’avenir du pays et de la société.

Par Khalil Rachdi
Le 28/09/2023 à 20h25

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Bien parlé, je vis en France et je suis diplômé bac+5 en finance et gestion et je ne suis pas un barbu. Il est vrai que certains et certaines essaient de s'engouffrer dans la réforme de la moudwana pour exiger la légalisation de moeurs occidentales décadentes sous prétexte de "modernité" qui ne veut rien dire à part que l'occident et ses moeurs corrompues seraient devenus leur modèle. La colonisation des esprits frappent d'abord ceux qui sont le moins attachés à leur identité et à leur patrie. Ils et elles en viennent même à sous entendre que notre religion serait archaïque et demandent même son effacement de la constitution. On croirait entendre le discours d'islamophobes et des franç - maçon qui s'affichent au grand jour. .

On ne touche pas aux dispositions coraniques sur l'héritage , ce serait un sacrilège ! oui , je suis médecin cardiologue , je ne sors pas d'une caverne , je vis en France depuis 34 ans , j'estime que je vis dans mon monde et à mon époque , mais de grâce , arrêtez de nous la jouer , modernité , en s'occidentalisant à outrance , parce que vous allez nous conduire après au " mariage pour tous " et tout ce qui s'en suit , sous couvert de "modernité " et de "liberté" , on ne peut légaliser ce qui est illicite , et rendre illicite ce qui est légal " comme le disait le Roi Mohamed VI dans un de ses discours à la Nation , le texte coranique est clair pour ce qui es t de l'héritage , pourquoi bon , aller toucher à ce fondement du droit musulman , juste pour satisfaire un égo démesuré et surtout

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