"Salaheddine Mezouar a présenté sa démission pour n'avoir pas réussi les élections de 2016 et il est parti. Et bien moi, je lierai mon avenir politique à l'échéance de 2021. Dans quatre ans, je vous renseignerai sur mon sort", a-t-il affirmé dans cette interview de 90 minutes à Med Radio.
"Nous (le RNI) avons des ambitions, nous avons dynamisé le parti, nous sommes aux côtés des aspirations des citoyens, nous voulons être parmi les vainqueurs, 1er, 2e ou 3e", a ajouté l'actuel ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime. A la question de savoir si le RNI dans sa version Akhannouch est arrivé en force pour lutter contre les islamistes, il a répondu: "tous les partis politiques sont des musulmans".
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L'homme fort du RNI a balayé d'un revers de la main les critiques faisant de lui un "superman". "Je suis un homme qui fait de la politique, qui n'est plus homme d'affaires. Il n'y a pas de conflit d'intérêts dans la mission que je mène avec d'autres occupations. C'est la famille qui gère les affaires et puis, pourquoi voulez-vous que les entrepreneurs ne fassent pas de politique", a demandé Aziz Akhanouch qui a par ailleurs fait endosser à Abdelilah Benkirane "la responsabilité de l'échec de la formation du gouvernement après les législatives de 2016". "Nous lui avons proposé la participation de l'USFP pour avoir une majorité solide, mais il a refusé. C'est lui qui a mis fin à sa mission en prononçant la phrase in taha alkalam".
"Actuellement, le RNI ne torpille pas le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani, nous agissons la main dans la main avec les sept autres partis, et ce pour l'intérêt national", a-t-il souligné, indiquant une "bonne entente avec El Othmani". Ce dernier "va surprendre, oui, il va surprendre", a prédit le président du RNI, affirmant que son parti est prêt à renouveler à l'avenir l'expérience gouvernementale avec le PJD et l'Istiqlal mais, a-t-il expliqué en substance, avec des dirigeants au ton modéré et posé, qui ne cherchent pas la confrontation. Akhannouch a par ailleurs écarté la possibilité que des élections législatives puissent avoir lieu à court ou moyen terme. "Il n'y a pas actuellement d'indices laissant envisager une telle mesure", a-t-il conclu.