Rien ne va plus entre le PJD et l'Intérieur à Al Hoceima! Et pour cause, un parlementaire relevant du parti de Abdelilah Benkirane accuse les autorités d'être impliquées dans des dépassements violents commis contre les activistes protestataires depuis le décès du poissonnier Mouhcine Fikri, broyé dans une benne à ordures, fait savoir le quotidien Assabah, dans son édition de ce mardi 10 janvier.
Conseiller de la deuxième chambre, Nabil El Andaloussi a demandé officiellement au gouverneur de la ville d'ouvrir une enquête, en raison de ce qu'il appelle des "dépassements commis par les forces de l'ordre, à travers l'usage excessif de la force à l'endroit des jeunes", lors de la dispersion de la manifestation des activistes, souhaitant récemment observer un sit-in dans la place centrale de la ville, ajoute le journal.
Dans son courrier adressé aussi au ministère de la Justice et des libertés, le parlementaire de la province d'Al Hoceima a également accusé les forces de l'ordre d'avoir frappé les manifestants sur des endroits sensibles et que certains éléments des forces de l'ordre ont poursuivi les jeunes activistes jusqu'au fond des quartiers de la ville, en les violentant à l'intérieur des fourgonnettes; au point de leur causer des fractures et des blessures graves, rapporte Assabah.
Et le parlementaire du PJD de préciser, selon le journal, que parmi les victimes de cette intervention "musclée", on compte aussi des citoyens qui n'avaient aucun rapport avec la manifestation. Il souligne aussi l’existence d’un vice de forme dans l'acte de dispersion des manifestants puisqu'il n'avait pas répondu à l'une des règles requises, en l'occurrence l'alerte publique à trois reprises successives.
Pour sa part, le gouverneur de la province d'Al Hoceima a estimé que les dépassements sécuritaires évoqués par le parlementaire du PJD n'ont aucun fondement, précisant que les forces de l'ordre sont intervenues dans le cadre de leur mission lorsque des personnes ont voulu empêcher la mise en place d'une foire de l'artisanat sur la place Mohammed VI, conclut le journal.
