Acculé au pied du mur, en raison de la dégringolade des prix des hydrocarbures au-dessous de la barre de 50 dollars le baril, le gouvernement algérien supplie les détenteurs de fonds informels de se diriger vers les agences bancaires pour une «mise en conformité fiscale volontaire».
Une supplique qui en dit long sur le cafouillage total des décideurs algériens face au plongeon des prix des hydrocarbures. La Direction générale des impôts (DGI) annonce le lancement de l’opération dite de «mise en conformité fiscale volontaire» pour intégrer les fonds informels dans la sphère bancaire.
«Une forme de blanchiment qui ne dit pas son nom, même si la DGE insiste dans sa note sur le caractère légitime de ces fonds ou les transactions qui en sont à l’origine, dans le sens où celles-ci ne doivent correspondre à aucun acte incriminé par le Code pénal et la législation régissant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme», s’insurge le quotidien “L’Algérie patriotique”.
Seulement voilà, cet appel au secours lancé aux rentiers du système a peu de chances d’être entendu. Les cartels de l’informel ont déjà, à travers leurs relais politiques, menacé de ne pas se conformer à la note du Fisc appelant à faire usage des chèques dans toute transaction financière.
C’est un secret de polichinelle: l’usage des chèques est le dernier souci de l’Algérien lambda, à plus forte raison ceux qui ont profité du système rentier pour amasser, dans l’illégalité la plus totale, au détriment du peuple algérien frère, des fortunes faramineuses.