Le résultat livré par la très officielle APS est d’une troublante évidence. Pas moins de 57,29% des habitants de Tindouf ont participé à «l’élection présidentielle» algérienne, -"la plus transparente" de l’histoire de l’Algérie post-Indépendance, selon les termes du préposé au contrôle (indépendant) de cette "élection sans électeurs", Mohamed Chorfi, ex-ministre de la Justice sous l'ex-raïss Abdelaziz Bouteflika!
De toutes les 48 wilayas algériennes, celle de Tindouf aura donc battu, -et la vérité (hurlante) sort du fil youyoutant de l'APS-, le record de participation à cette «élection» à la coloration vert-kaki.
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Alors, honni soit qui mal y pense! Le chiffre livré par notre consœur APS, ne prête assurément à aucune suspicion. On ne la remerciera donc jamais assez d’avoir été, sur ce coup -là, très précise, très honnête, et très transparente.
Maintenant, il va falloir trouver une explication à la participation record de la population de Tindouf à cette «élection sans électeurs», hormis le «peuple» des hommes en uniforme, militaires, gendarmes, policiers, agents municipaux, entre autres agents à la solde de la dictature militaire et du Général retors, Ahmed Gaïd Salah, en particulier.
Est-il besoin d’identifier pour vous ceux qui sont accourus aux «urnes» pour élire Abdelmajid Tebboune, ami de longue date du chef d’état-major de l’armée algérienne? Ce n’est un secret pour personne que la population des camps de Lahmada-Tindouf, -22.000 «réfugiés»!-, avaient (toujours) été utilisés par le régime-voyou comme une carte électorale, à la fois pour booster le taux de participation historiquement bas et cautionner son ou ses candidats à la présidentielle, qui n’ont jamais réellement gouverné en Algérie, tellement ils sont à la botte des hommes en uniforme.
Simplement, le recours aux "réfugiés sahraouis" s’est avéré cette fois on ne peut plus salutaire pour le régime-vautour qui veut s’assurer «une survie» face aux cris de révolte de la rue algérienne, investie depuis maintenant huit mois (22 février 2019), par 48 millions d’Algériens, pour revendiquer l’instauration d’un État réellement civil, démocratique et populaire.
Face au boycott de ce simulacre d’élection, le régime vert-kaki n’a pas manqué de ressorts pour faire avaler sa couleuvre, une de plus, mais de trop. Amener aux «urnes» les «réfugiés sahraouis» de Lahmada-Tindouf pour voter à la place du peuple algérien, cela dénote une double humiliation: à la fois envers des «réfugiés sahraouis» eux-mêmes, victimes de la plus longue et la plus cruelle prise en otage (44 ans déjà), et envers le peuple algérien, qui se voit une nouvelle fois confisquer sa voix, malgré la promesse de changement aujourd’hui assassinée par une Mafia de Généraux férocement prédateurs et liberticides.
Pauvre Algérie…