«Porté par le leadership engagé et volontariste de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a choisi, en terre d’Islam, de faire de la légitimité et de la richesse de toutes ses diversités le moteur central de la singularité de sa société et de son identité», a expliqué André Azoulay, qui s'est exprimé vendredi dernier au cours d'une séance plénière, à la 11e édition de la Conférence internationale annuelle The Atlantic Dialogues (14-16 décembre 2022), dont les participants ont débattu du thème des «Regards croisés Nord-Sud dans un monde en fragmentation».
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 11e édition de la Conférence internationale annuelle The Atlantic Dialogues, organisée à l’initiative du think tank Policy center for the new south (PCNS), a permis pendant trois jours à plus de 350 invités de 60 nationalités différentes de se retrouver autour d'un thème fédérateur: la «Coopération dans un monde en mutation: opportunités pour l’Atlantique élargi».
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Au cours de cette séance plénière, fustigeant une perte de repères sur l’essentiel: le vivre-ensemble, le respect de la diversité et l’universalité des valeurs de solidarité dans un monde polarisé, André Azoulay a insisté sur la nécessité de «la continuité, la cohérence et la résilience des réformes mises en œuvre par le Maroc».
Des réformes qui «ont permis à notre pays de faire face, avec lucidité et détermination, aux crises financières, sanitaires et internationales qui ont fragilisé et parfois déstabilisé l’ordre international» a expliqué le conseiller du Roi.
Tournant le dos aux régressions, aux archaïsmes et aux replis identitaires qui refleurissent ailleurs, le Maroc a su marquer de son sceau la consolidation d’une société en mouvement, dans le consensus et la stabilité, pour apporter une réponse structurelle et durable aux défis majeurs de notre temps, a rappelé André Azoulay.
C’est dans cette perspective que le conseiller de Sa Majesté le Roi a ensuite passé en revue les chantiers que le Maroc a su anticiper, qu’il s’agisse de la dynamique sans précédent du plan de développement à moyen et long terme que l’OCP s’apprête à mettre en œuvre ou de la stratégie visionnaire que le Maroc a initié pour promouvoir et valoriser ses gisements en énergies renouvelables, tout en prenant date et en se mobilisant pour développer, demain, son exceptionnel potentiel en hydrogène vert.
S’exprimant ensuite au cours d'un panel, devant Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires Etrangères, le conseiller de Sa Majesté le Roi a mis en relief «le caractère global et inclusif du projet de société que le Maroc a choisi de construire sans jamais tourner le dos aux fondamentaux de son histoire, de ses traditions et du pluralisme qui a nourri et forgé notre civilisation au fil des siècles pour incarner aujourd’hui, dans notre Région, la référence la plus achevée d’une Nation en paix avec elle-même et qui a su, sans frilosité ni état d’âme, conforter son leadership avec réalisme et lucidité pour faire face à la complexité des défis auxquels il sera confronté demain».
Hubert Védrine s’est quant à lui attardé sur les relations historiques entre le Maroc et la France, et a souligné que l’histoire dans la longue durée entre Paris et Rabat était «exceptionnelle», affirmant qu’un «phénomène unique de relations s’est développé, au fil des années, entre les sociétés françaises et marocaines, les élites françaises et marocaines, ainsi que les classes moyennes françaises et marocaines dans tous les domaines».
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«C’est un trésor dont on a hérité de ce passé commun», s’est-il félicité, faisant savoir que «des crises à certains moments se sont évidemment produites, mais ça a été toujours surmonté».
Hubert Védrine a aussi expliqué que malgré le «magma chaotique de la mondialisation», il y a des domaines dans lesquels la France et le Maroc sont exactement les «bons partenaires», ajoutant que les deux pays sont appelés à réaliser des choses énormes ensemble» dans les prochaines décennies.