Surnommé l’«empereur du Gharb», Driss Radi, ancien cador de l’Union constitutionnelle (UC, opposition), a été entendu par des éléments de la Brigade nationale de la Police judiciaire, relevant de la gendarmerie royale, impliqué dans une affaire de falsification de documents et leur utilisation à des fins frauduleuses, dans le but de s’accaparer un total de 83 hectares de terres soulaliyates.
Le très controversé député était la cible d’une plainte du ministère de l’Intérieur, motivée par les conclusions d’un rapport de l’Inspection générale de l’administration territoriale.
En attendant le verdict de son procès, Driss Radi vient encore de trouver un moyen de faire parler de lui. Al Akhbar de ce mardi 24 octobre 2023 rappelle avoir révélé qu’une ferme de l’ex-député, dans son fief de Sidi Yahya d’El Gharb, épuise les ressources hydriques de la région. Les membres d’une commission dépêchée sur les lieux ont d’ores et déjà livré leurs recommandations aux autorités concernées.
Après ce scandale médiatique, Driss Radi s’est empressé de vendre la récolte de sa ferme, d’une superficie de 90 hectares, qu’il loue à une somme annuelle évaluée à 36.000 dirhams, révèle le quotidien.
Selon le quotidien arabophone, «l’ancien parlementaire a vendu l’avocat produit à hauteur de deux milliards de centimes».
Pour la vente de sa production arboricole, l’ancien leader de l’UC s’est accordé avec deux commerçants de Mohammedia, pour recevoir le montant de cette transaction en argent liquide.
Ces mêmes commerçants veulent aussi acheter des avocats que produit cet ex-député dans une autre ferme, dans la commune de Mnasra, près de Kénitra, pour une somme qu’Al Akhbar évalue à «quatre milliards de centimes, soit deux milliards en cash», et «le reste avec des chèques».