En réponse à la sortie fracassante du secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, qui a dénoncé l’«utilisation de milliards de dirhams» pour l’achat de voix, le 2 octobre dernier, lors des élections des députés de la deuxième Chambre, le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, a déclaré que la police procédait encore aux écoutes téléphoniques, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 8 octobre.
Mustapha Ramid, qui s’était exprimé lors de l’émission «Daif Al Oula» diffusée, mardi 6 juin, sur la première chaîne, avait déjà évoqué alors l’enquête en cours sur les communications téléphoniques des candidats soupçonnés d’avoir corrompu des grands électeurs. Lors de la même émission, Ramid, faisant allusion à la dernière sortie de Benabdellah, avait par ailleurs assuré que la justice ne pouvait prendre en compte les déclarations de certains hommes politiques tant qu’aucune preuve tangible ne venait les appuyer.
Dans le cadre de cette affaire, le ministre de la justice n’a pas manqué de réagir aux récents propos du premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, qui a déclaré que les élections du 2 octobre dernier avaient été trafiquées, allant jusqu’à traiter des candidats aux sièges de la deuxième Chambre de «prostituées mises sur le marché». Mustapha Ramid a donc suggéré à Driss Lachgar de faire son «autocritique et d’écouter les militants de l’USFP qui réclament son départ».