Axe Rabat-Madrid ou la leçon de l’Espagne à la France

Le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la clôture du Forum économique Maroc-Espagne, ce mercredi 1er février 2023.

Le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la clôture du Forum économique Maroc-Espagne, ce mercredi 1er février 2023.

Revue de presseLes relations entre les deux pays, le Maroc et l’Espagne, traversent, depuis 2015, une zone de turbulence. Aujourd’hui, la donne a changé. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 01/02/2023 à 20h48

Dans les relations entre les États, une crise ne signifie pas forcément la démolition de tout ce qui a été construit auparavant. Le Maroc et l’Espagne viennent d’en donner l’exemple, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans une tribune publiée dans son édition du jeudi 2 février.

Pour s’en rendre compte, poursuit l’auteur de cet article d’opinion, il suffit de passer en revue les rapports entre les deux voisins, de 2015 à aujourd’hui. La dernière Réunion du haut niveau effectivement eu lieu cette année. Depuis, les changements de la politique intérieure qui se sont succédé en Espagne ont eu un impact sur les relations entre les deux rives du Détroit de Gibraltar. La montée du populisme et de l’extrême droite ont fait ressuscité l’atmosphère de l’époque d’Aznar, au début des années 2000. Cet antimarocanisme a atteint son apogée, aussi bien en Espagne qu’en Allemagne d’ailleurs, au lendemain de la reconnaissance par les Etats-Unis, en décembre 2020, de la marocanité du Sahara. Les deux pays européens ont tenté de remonter la communauté internationale contre cette décision, qui est du reste un pas décisif dans ce dossier.

On se rappelle tous comment le chef de la milice séparatiste avait été introduit en cachette en Espagne. On se rappelle aussi comme le Maroc a décidé de suspendre toute forme de coopération avec ce pays, y compris dans les dossiers les plus sensibles comme la pêche, la lutte contre l’émigration clandestine et contre le terrorisme, la sécurité... Il fallait une riposte souveraine, qui a culminé avec le rappel de l’ambassadrice du Maroc à Madrid.

Dans les coulisse, des contacts ont été initiés patiemment mais avec insistance pour une relecture complète, par l’Espagne, de cette page de ses relations avec le Maroc. Progressivement, le réalisme et la realpolitik ont commencé à prendre place. La réalité européenne, qui a commencé à changer, a également poussé l’Espagne à revoir ses rapports avec son voisin du Sud sous un nouvel angle. Un monde nouveau était, en effet, en train de se former sous ses yeux. L’Espagne a surtout compris que le Maroc nouveau, avec son potentiel économique et ses partenariats internationaux, était en train de créer une nouvelle réalité géopolitique.

On peut dire, souligne le quotidien, que Madrid a fait preuve d’un courage inattendu en balayant d’un revers de la main les incitations, mais aussi les menaces de l’Algérie, optant ainsi pour de nouvelles relations ayant une profondeur stratégique, plutôt que pour une réponse conjoncturelle à des besoins pressants en gaz.

Ce passage d’un ennemi à un partenaire crédible, l’Espagne l’a franchi en clarifiant sa position sur le Sahara, dépassant même la position adoptée par la France de 2007. La différence entre les deux pays européens s’est accentuée plus récemment au sein du Parlement européen. Alors que la France a pris sciemment part à l’agression idéologique contre le Maroc, sur fond de respect des droits de l’Homme, les eurodéputés du parti populaire espagnol ont décidé, eux, de se mettre à l’écart de cet agenda qui ne relevait ni plus ni moins que d’un chantage européen visant le Maroc.

Par Amyne Asmlal
Le 01/02/2023 à 20h48

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Hicham La france ? Hum !! macron est dans son dernier mandat, il n'a aucune large vue sur l'afrique du nord, il joue au futé, il a besoin du gaz algérien mais y a pas de pipe algérie france, il sait pas comment absorber les 5 millions d'algériens sur son sol et ce n'est pas finit, chaque mois y a mille voir plus qui entrent en france. Pour le Maroc, ça l'agace de traiter d'égal a égal avec l'économie marocains, il a un complexe, alors il joue la carte de faire peur au marc en brandissant ces deux gnous qui se disent des stars politiciens le général et son suppléant tabone qui fait le forcing sur la pauvre mauritanie qui ne sait plus comment faire le grand écart, Rabat ou alger, les deux par intérêts ?

L'espagne doit nous endomager pour la colonisation surtout dans le Rif...elle a tué des milliers et elle nous a attacké avec des armes chimiques!!!le Rif souffre encore de ça et nos grands pères ont quand meme essayer de se venger a 1921 a Anoual pour defendre le Maroc.

Je pense que, tout seul; le Maroc ne doit pas et ne peut pas affronter l'UE. La visite récente de M. Macron pour l'Espagne à eu pour conséquences des propos incompréhensibles de la part du MAE étrangère espagnole "Sebta et Melilia sont des villes espagnoles, point". Je pense qu'il faudrait être toujours vigilant avec ce voisin. Enfin, lorsque l’entité terroriste (RASD) sera exclue de l'UA, le Maroc à l'aide de cette dernière et également le soutien des pays du Golf viendra à bout de tous ses ennemis et "amis traditionnels".

Je suis d'accord avec vous sur la sortie du rasd de l'UA , nous sommes en Afrique et nos voisins ( pas de l'est ...) doivent nous suivre et nous devons développer avec eux Pour les pays du golfe je suis plus septique , nous ne sommes pas partenaire, ils se croient au-dessus de nous très clairement Notre partenaire est pour le moment L'UE, il faut redéfinir nos relations avec eux et tout ira bien , cette rencontre avec l'Espagne le.pontre bien , prochaine étape la France puis l'Allemagne... Il faut que les milliards d'euros continuent de rentrer dans nos caisses pour investir dans les industries et énergies

Espagne doit nous rendre les terrains de sebta mellilia et penon del velez , et perejil C'est la suite logique normalement

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