Les deux satellites marocains de reconnaissance et d’observation de la terre, Mohammed VI-A et Mohammed VI-B, ont couvert pas moins de 250.000 Km2, en 2019, et ont permis de réaliser quelque 370 cartes. Les deux satellites, mis sur orbite respectivement en novembre 2017 et en novembre 2018, ont ainsi fourni des photos de haute précision à plusieurs ministères, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 25 novembre. Ce qui a permis, explique le journal, de réaliser 370 cartes thématiques précises portant sur de nombreux domaines.
Le premier rapport officiel de la mission des deux satellites, explique le quotidien, qui a évité les questions militaires, de surveillance des frontières et de sécurité régional, frappées par le secret défense, s’est, par contre, attardé avec moult détails sur les autres utilisations, civiles, des deux satellites. C’est ainsi que ces deux engins, qui évoluent à plusieurs centaines de kilomètres d’altitude, ont contribué à l’avancement et au développement de plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, l’environnement et la prévision des changements climatiques.
Aussi, souligne le quotidien, le Maroc est-il déterminé à avancer dans l’acquisition de la technologie des satellites. C’est ainsi que l’année 2020 connaîtra le lancement d’un programme de construction de petits satellites, des nanosatellites, qui seront développés dans les universités spécialisées. L’objectif de ce programme étant de développer la recherche scientifique au Maroc et la formation graduelle et progressive des ressources humaines spécialisés dans la technologie de l’espace, explique Al Ahdath Al Maghribia.
L’année prochaine connaîtra également, poursuit le quotidien, la signature de plusieurs conventions entre le Centre de télédétection spatiale et plusieurs ministères. Selon ces accords, le Centre fournira aux ministères concernés des images satellites leur permettant de réaliser des cartes de grande précision, de contribuer à la formation de cadres spécialisés et d’enrichir leur base de données et leur fonds documentaire.
Par ailleurs, note Al Ahdath Al Maghribia, depuis qu’ils ont été mis sur orbite, les deux satellites marocains ont permis d’affiner les cartes et les relevés topographiques, définir avec exactitude les délimitations des terres agricoles, repérer les sources d’eau et lutter avec efficacité contre le phénomène de désertification. Sur le plan des infrastructures, les images fournies par les deux satellites ont contribué à une meilleure connaissance des espaces publics, notamment des périmètres des villes et des zones bâties. Ces images ont également aidé à une meilleure lutte contre le rétrécissement des zones agricoles, à cause de l’exploitation anarchique.
Sur le plan de l’environnement, les images «haute définition» fournies par les deux engins ont permis d’avoir une connaissance précise du littorale marocain ainsi qu’un contrôle optimal des changements des fonds de pêche.