On peut être fonctionnaire de l’Etat marocain et se permettre de participer à une manifestation hostile au Maroc, organisée qui plus est sur le sol d’un régime algérien résolument hostile à l’intégrité territoriale du royaume.
C’est en tout cas ce que vient de prouver Mohamed El Moutaoakil, secrétaire général de l’arrondissement Ben M’Sik, et néanmoins activiste de «l’Intifada sahraouie» orchestrée par les services secrets algériens et la police secrète du Polisario.
L'intéressé, faut-il le préciser, bénéficie d'un logement et d'une voiture de service, entre autres privilèges que lui confère son statut en tant que SG d'un arrondissement relevant du ministère de l'Intérieur.
Mohamed El Moutaoakil, qui a occupé le poste de SG de la municipalité d’Assa, où il a vu le jour le 10 octobre 1966, avant d’être «muté» en tant que SG de l’arrondissement Ben M’Sik en 2001, fait partie en effet des 48 «séparatistes de l’intérieur» qui ont fait le déplacement à Boumerdes pour prendre part à l’université d’été des cadres du front Polisario et de la «RASD».
Et ce n’est pas tout! Le soi-disant «héros de l’intifada d’Assa» (1992) a eu droit, comme le souligne la propagande séparatiste, à une audience accordée par le tout nouveau chef du polisario et président de «la «RASD», Brahim Ghali, pas plus tard que mercredi 10 août.
Selon un site séparatiste, l’intéressé se serait même fendu de cet éclair devant le président de la «RASD» : «l’Intifada sahraouie est en train d’envahir les rues des villes sahraouies occupées»!
Après avoir reçu les «honneurs» du président de la «RASD», Mohamed El Moutaoakil aura également eu droit à une audience qui lui a été accordée par «l’ex-ministre sahraoui de la défense» et actuel coordinateur général de l’université d’été de Boumerdes, Mohamed Lamine Bouhali, parangon de «la reprise des armes contre l’occupant marocain».
Pour précision, la soi-disant «université d’été des cadres du Polisario», encadrée par des officiers du Département algérien du renseignement et de la sécurité (DRS), s'assigne pour objectif la formation aux techniques de la provocation des forces de l'ordre et la manipulation de l'opinion publique internationale par le recours à l'intox et au photomontage sur de présumées "violations des droits de l'Homme" au Sahara marocain.
Une tactique que l'on peut aisément déceler à travers les troubles provoqués, fin décembre 2010, lors des événements tragiques de Gdeïm Izik, à 15 kilomètres de Laâyoune, se soldant par la mort de 11 agents des forces de l'ordre et d'éléments de la protection civile.