Bras de fer entre les syndicats et le ministre du Commerce et de l’Industrie

Le ministre de l'Industrie et du commerce, Ryad Mezzour.

Revue de presseDans un communiqué conjoint, la CDT et la FDT dénoncent l’absence d’une politique cohérente du ministère de l’Industrie dans la gestion du personnel, les procédures de nomination aux postes à hautes responsabilités, et l’instrumentalisation des ressources de ce département à des fins personnelles ou électoralistes. Cet article est tiré d’une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/03/2025 à 18h43

Face à une contestation émanant d’une coalition syndicale regroupant la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT), le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, s’est vu reprocher une absence de stratégie cohérente et une propension à l’improvisation, dans la conception et la mise en œuvre des politiques de gestion du personnel.

Selon un communiqué conjoint de ces organisations, les procédures de nomination aux postes de haute responsabilité suscitent de vives critiques, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 11 mars.

Les syndicats insistent sur la nécessité impérieuse de «faire preuve de responsabilité afin de prévenir toute instrumentalisation des ressources du ministère à des fins personnelles ou électoralistes».

Le document souligne par ailleurs que le concours d’accès aux postes de haute responsabilité a révélé une vacance de près de la moitié des postes proposés.

Il s’agit là d’un symptôme, selon les signataires, montrant une déficience structurelle dans l’encadrement, due à l’absence d’un plan de formation stratégique, et d’une vision globale visant à valoriser les compétences au sein du département.

Le manque de motivation et le clientélisme sont également pointés du doigt comme facteurs expliquant la faible participation des cadres à cette opération, indique Al Ahdath Al Maghribia.

De plus, le communiqué dénonce «l’utilisation abusive et illégale des ressources et des véhicules de l’État par de nombreux responsables ministériels, dont certains disposent de plusieurs véhicules à des fins privées, alors même que le parc automobile souffre de vétusté et de sous-équipement».

Des avantages indus sont également invoqués, dont des indemnités complémentaires, qui pèsent lourdement sur le budget alloué aux frais de déplacement, jugé déjà insuffisant.

Une situation aggravée par l’appropriation de véhicules de service par certains délégués provinciaux, qui les détournent pour un usage personnel.

Le communiqué déplore aussi, vivement, le gel du dialogue sectoriel et le mépris persistant du ministère envers les organisations syndicales, institutions pourtant constitutionnellement reconnues.

Le ministère a également été critiqué pour avoir négligé les traditions qui préconisent la tenue d’au moins deux sessions annuelles de dialogue sectoriel.

Par Hassan Benadad
Le 10/03/2025 à 18h43

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