La culture du cannabis est, à son tour, touchée par l’intérêt grandissant pour la rationalisation de la consommation d’eau dans l’agriculture. Et cela devrait se traduire par la création d’une nouvelle variété moins consommatrice d'eau. C’est en tout cas ce qui ressort du deuxième conseil d’administration de l'Agence nationale de réglementation des activités liées au cannabis (ANRAC), tenu cette semaine.
Dans son édition du vendredi 16 décembre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que plusieurs points y ont été discutés. Ainsi, explique le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, cité par le quotidien, le conseil d’administration de l’ANRAC a discuté des fondements du programme de recherche qui permettra au Maroc de disposer de variétés améliorées et adaptables aux conditions de production au niveau national.
Il a, en outre, détaillé les différents points clés étudiés lors de cette réunion, comme les étapes de développement du système relatif à la réglementation du cannabis. A cet effet, l’agence a franchi des caps importants dans l’importation des semences conformes à l’usage industriel du cannabis, selon le ministre.
Par ailleurs, rapporte également Al Ahdath Al Maghribia, la question de l’organisation des producteurs et industriels opérant dans l’exploitation légale du cannabis a aussi été au cœur de cette réunion de l’ANRAC. Il est ainsi indiqué que l’agence a discuté de l’organisation des producteurs et fabricants dans le cadre d’une fédération s’intéressant à la réglementation, au marketing et à la valorisation du produit. Il a, en outre, été question de l’accompagnement des producteurs dans le domaine de la formation et du soutien.
Impliqué également sur ce chantier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a pour sa part indiqué que la réunion du conseil d’administration de l’ANRAC a été l’occasion de rappeler l’importance de la recherche scientifique en matière de développement du cannabis à des fins médicales et industrielles. Ceci passe, selon lui, par la formation des ingénieurs spécialisés et d’une élite de docteurs travailleront avec les laboratoires universitaires nationaux.
Cette orientation académique devrait contribuer significativement à la réalisation des objectifs que se fixe le Maroc, comme celui de la création d’une nouvelle variété. Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a d’ailleurs abondé dans le même sens, en assurant que des efforts seront déployés dans la recherche scientifique pour produire cette variété nationale, dans le but d’aider à alléger la pression sur la nappe phréatique. Elle devrait, comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia, avoir des spécificités qui la prédisposent à consommer moins d’eau que les autres variétés.