La compétition est bien engagée entre des parlementaires et de futurs candidats pour les prochaines élections dans l’arrondissement de Ain Chok-Sidi Maârouf à Casablanca. Les deux parties essayent de jouer de leurs influences pour libérer un détenu, ex-baron de la drogue. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end des 16 et 17 avril.
D’après les sources du journal, le réseau auquel appartient le baron de l’ecstasy a entamé une série de chantages visant des personnalités de renom pour les empêcher d’accéder à des sièges parlementaires au sein de l’arrondissement d’Ain Chok.
Assabah rapporte que dans cette affaire où se mêlent politique et drogue, le réseau mafieux aurait demandé à ceux qui veulent gagner des voix parmi les électeurs des quartiers et villages, qui sont sous sa "protection", d’user de leur pouvoir pour libérer des membres de la bande criminelle.
Ces détenus sont poursuivis pour avoir participé à un trafic d’ecstasy et devraient être jugés définitivement la semaine prochaine par le tribunal de première instance de Casablanca.
Le quotidien, qui a enquêté auprès de quelques parlementaires de l'arrondissement, a confirmé que certains élus subissent effectivement un chantage de la part de ce réseau de drogue.
Assabah révèle aussi qu’un membre d’un parti politique appartenant au gouvernement est également impliqué dans cette affaire. Le journal insiste sur le fait que cet élu est prêt à tout pour gagner son siège aux prochaines élections, y compris des négociations avec le baron de la drogue. Ce dernier, surnommé «Souissou», est aujourd’hui en prison dans l’attente de son procès.
Nourreddine Mediane, membre de la Commission exécutive de l’Istiqlal et président du groupe de ce parti à la Chambre des Représentants, a demandé aux parlementaires d’afficher plus d’unité et d’équité afin de ne pas tomber dans les travers d’une compétition démesurée.