Casablanca: des zones industrielles clandestines prolifèrent

Vue aérienne d'une zone industrielle.

Vue aérienne d'une zone industrielle. . DR

Revue de presseKiosque360. Aux alentours des zones urbaines, particulièrement près de Casablanca, la prolifération des unités clandestines s'accélère, au point de devenir aujourd’hui de vraies zones industrielles dédiées à l’informel. Cet article est une revue de presse tirée d'Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/03/2022 à 20h32

Ce sont carrément des zones industrielles qui prolifèrent clandestinement aux alentours de Casablanca. C’est ce que l’on peut déduire des premières conclusions de l’enquête menée par les autorités sur les unités de production clandestine.

Dans sa Une du vendredi 11 mars, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la capitale économique n’est pas la seule à connaître ce phénomène, mais que les périphéries de plusieurs grandes zones urbaines vivent la même situation. Toutefois, c’est bien à Casablanca qu’il est le plus prononcé.

D’ailleurs, selon des données recueillies par la publication auprès de Conseils élus, il semblerait que la prolifération de ces unités s’accélère et que des agents d’autorités pourraient être complices. Le journal donne l’exemple d’une zone à Nouaceur, près de Casablanca, où d’importants investissements sont engagés dans des entrepôts dont le coût de location est élevé, et qui sont destinés à abriter des activités clandestines.

Selon la même source, le sujet a récemment été porté devant le Parlement, lorsque Mohamed Ghiate, chef du groupe parlementaire du RNI, a prévenu lors d’une question orale au ministre de l’Intérieur, de l’ampleur qu’est en train de prendre l’économie informelle dans la région de Mediouna (ndlr: également près de Casablanca) qui est envahie de zones industrielles et d’entrepôts clandestins. Le député a ainsi appelé à l’urgence d’une intervention pour mettre fin au phénomène qui porte un coup dur à l’économie nationale.

Sur le même registre, Al Ahdath Al Maghribia écrit que l’enquête du ministère de l’Intérieur sur cette question a révélé, outre la prolifération des unités, une série de dysfonctionnements et de fraudes liés à l’inscription des employés de ces unités sur les registres de la CNSS. A titre d’exemple, des employés sont inscrits comme propriétaires d’unités de production alors qu’en fait, ces dernières abritent dans plusieurs cas une vingtaine de salariés.

Ceci, sans parler bien entendu du fait que ces zones industrielles clandestines sont également un foyer de prolifération d’activités qui nuisent à l’environnement, voire à la santé des riverains. Toujours d’après Al Ahdath Al Maghribia, différents types d’activités sont recensés dans ces unités clandestines, comme le commerce, la logistique, les métiers manuels, et même des industries de transformation. Leurs propriétaires généreraient des millions de dirhams de bénéfices, mais profitent de cette clandestinité pour échapper au fisc et se soustraire à leurs obligations de contribuables.

Par Fayza Senhaji
Le 10/03/2022 à 20h32