Lundi 8 mai 2017, Yogofongo. La nuit enveloppe dans son étau noir ce village, situé à 20 kilomètres de Bangassou, à l’est de la Centrafrique. Seuls les phares des blindés marocains escortant un convoi logistique du génie militaire de l’armée cambodgienne percent cette nuit d’encre alors paisible. La mission d’escorte et de protection confiée aux vaillants Casques bleus marocains devait se dérouler normalement, comme d’ailleurs toute autre mission à vocation pacifique. Il s’agit d’une mission visant à pacifier un pays déchiré par autant de drames inutiles. Mais ce n’est visiblement pas de cet oeil que le voient les stratèges du chaos, assoiffés de sang, de vol et de viol. Les miliciens dits anti-balaka (anti-balles AK, de confession chrétienne), à la faveur de la nuit, se sont tapis derrière la brousse du village Yogofongo attendant le convoi cambodgien escorté par les soldats des Forces armées royales. Retranchés en embuscade, ils prennent par surprise et pour cible le convoi.
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Face au déluge de feu en provenance des coupeurs de route anti-balaka, les dix vaillants Casques bleus marocains ont pris leur courage à quatre mains et tiré en direction du foyer de l'attaque. Résultat de cette bataille rapprochée, huit éléments de la milice anti-balaka ont été éliminés sur le coup par les tirs des valeureux soldats marocains.
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Durant cette bataille qui, selon les sources de «FAR-Maroc», site spécialisé dans les questions de Défense, «a duré quelques dizaines de minutes», neuf soldats marocains ont été blessés, avant d’être évacués par hélicoptère vers l’hôpital militaire de la Minusca (Mission onusienne en République centrafricaine), situé en plein centre de Bangui, capitale de ce pays en proie à une guerre civile sans merci.
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Comme le rapportait le360 dans son édition de mercredi 10 mai, le mystère continue de planer sur le sort d’un Casque bleu marocain toujours porté disparu, alors que trois militaires cambodgiens ont été retrouvés morts par les forces onusiennes mises en état d’alerte. «Malgré l'effet de l'attaque-surprise et avec grand courage, nos vaillants militaires ont pu tuer 8 miliciens anti-balaka», certifie «FAR-Maroc».
A l’heure où nous mettons en ligne, le sort du Casque bleu marocain est toujours inconnu et, selon la mission onusienne, des efforts sont toujours déployés pour retrouver ses traces.
Pour rappel, des messages de solidarité et de sympathie ont été adressés et par le SG de l’ONU, Antonio Guterres, et par le Conseil de sécurité, suite à cette attaque lâche et ignoble qui a visé le convoi escorté par les Casques bleus marocains.
Une vague de solidarité traduite aussi par le déplacement du président de l’assemblée générale des Nations unies, mercredi 10 mai, à Bangui, pour s’enquérir de l’état des Casques bleus marocains blessés.
Notre pensée va également aux trois Casques bleus cambodgiens tués sauvagement par les miliciens anti-balaka.