En mois d'une semaine, six soldats de la paix ont été tués dans cette localité située à environ 470 km à l'est de Bangui, sur la frontière avec la République démocratique du Congo.
"Ces récents incidents démontrent que la situation en République centrafricaine reste fragile, d'où le besoin d'appuis continus et soutenus de la part de la région et de la communauté internationale pour surmonter les défis auxquels le pays doit faire face", a déclaré M. Guterres dans un communiqué signé depuis New York.
Lundi soir, cinq Casques bleus - quatre Cambodgiens et un Marocain- avaient été tués dans l'attaque de leur convoi près de Bangassou, l'un pendant l'échange de coups de feu, les quatre autres après avoir été enlevés par les assaillants.
Samedi, un sixième Casque bleu, un Marocain, a été tué dans Bangassou. L'attaque, qui visait la base des Nations unies en Centrafrique (Minusca) et le quartier musulman, a été attribuée par l'ONU à un groupe anti-Balaka.
Cette dernière attaque a fait un nombre encore indéterminé de victimes parmi les civils. "En l'espace de quelques heures, MSF a soigné 21 blessés à l'hôpital de Bangassou", a indiqué samedi soir dans un communiqué Médecins sans frontière, qui demande un "cessez-le-feu" pour aider les blessés.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un soldat marocain a été légèrement blessé quand la Minusca a repoussé une nouvelle attaque des assaillants contre sa base à Bangassou, a indiqué le porte-parole de la Minusca.
La Centrafrique a basculé en 2013, après le renversement de l'ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.
L'opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l'intervention des Nations unies ont permis la fin des massacres de masse, l'élection du président Faustin-Archange Touadéra et un retour au calme à Bangui.
Dans l'intérieur du pays cependant, les groupes armés se battent toujours pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail, notamment) malgré les appels au désarmement du président Touadéra.