Le parti de l’Istiqlal préservera la présidence de la deuxième chambre du Parlement pendant le reste de la législature, mais pas au nom du président sortant, Enaâm Mayara.
C’est la décision prise vendredi matin par l’instance de la présidence de la majorité gouvernementale, composée des partis du RNI, du PAM et de l’Istiqlal.
Cette décision a même pris de court le président sortant, Enaâm Mayara, qui menait sa campagne en vue d’assurer sa reconduction au perchoir pour la deuxième moitié de la législature, fait savoir le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 12 et 13 octobre.
Dans ce communiqué, rappelle le quotidien, «l’instance de la présidence de la majorité gouvernementale a annoncé sa décision de présenter la candidature de Mohamed Ould Errachid, du parti de l’Istiqlal à la présidence de la Chambre des conseillers pour la seconde moitié de l’actuelle législature».
Cette décision, explique la même source, s’inscrit dans le cadre de la rentrée parlementaire et du renouvellement des instances dirigeantes de la Chambre des conseillers, selon l’article 63 de la Constitution qui dispose que «le président de la Chambre des conseillers et les membres du bureau, ainsi que les présidents des commissions permanentes et leurs bureaux, sont élus en début de législature, puis au terme de la moitié de la législature et pour la période restant à courir de ladite législature. L’élection des membres du bureau a lieu à la représentation proportionnelle des groupes».
D’après les sources du quotidien, «la désignation de Mohamed Ould Errachid serait prise dans le cadre d’un accord conclu entre le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka et Hamdi Ould Rachid avant la tenue de la dernière session du conseil national du parti, qui a été sanctionnée par l’annonce de la liste des membres du comité exécutif du parti».
Selon les mêmes sources, «Hamdi Ould Errachid aurait décidé d’écarter le gendre de son frère, Enaâm Mayara, et de présenter la candidature de son propre fils Mohamed Ould Errachid en vue de renforcer son positionnement sur la scène politique».
La Chambre des conseillers tiendra samedi une séance plénière pour élire son président pour la fin de la législature et une séance lundi prochain pour élire les membres du bureau et les présidents des commissions permanentes.